L’une des dernières mesures prise par Nicolas Sarkozy s’est éteinte le 17 juillet. Et, bien qu’elle ait contribué à l’embauche de 80.000 jeunes, personne ou presque ne la regrettera.
Une étoile filante. Voilà le temps qu’aura duré le « zéro charges jeunes TPE », cette exonération de cotisations sociales pour tout jeunes de moins de 26 ans employés dans une entreprise de moins de 10 salariés, entre le 19 janvier et le 17 juillet. Selon le Pôle emploi, 80.000 jeunes ont pu être embauchés, la plupart du temps en CDD de moins d’un an. Dans plus de six cas sur dix, ce sont les secteurs de l’hôtellerie-restauration, le commerce, les transports et la construction.
Selon la dernière évaluation du Pôle emploi, la mesure coûtera plus de 60 millions d’euros en 2012 et 35,7 millions l’an prochain. Une peccadille, diront les patrons de TPE. Ce qui n’est pas l’avis, évidemment du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. D’autant qu’à leurs yeux, le dispositif n’est pas financé (absent du budget 2012). Autre façon de dire que le « zéro charges jeunes TPE » ressemble davantage à du dopage qu’à une véritable aide aux TPE.
Et c’est là où le bat blesse. Car, de la même manière que les organisations patronales, le gouvernement veut remettre à plat tout le système d’aide aux entreprises. Or, les négociations concrètes sur la mise en place du prochain contrat de génération approchent. Autant dire « la mère de toutes les batailles » pour les partenaires sociaux représentant les entreprises Françaises.
Au final, la mort du « zéro charges jeunes TPE » n’est une surprise pour personne.