D’après le rapport annuel de l’Acoss, les TPE, PME, ETI et grandes entreprises du Cac 40 ont toujours du mal à régler, dans les temps, leurs cotisations sociales. Signe évident d’une trésorerie à flux tendu.
Tout le monde se plaint de l’allongement des délais de paiement. En premier desquels, les sous-traitants, TPE, PME et ETI qui râlent, à juste titre. En revanche, peu d’entreprises ont à l’esprit que l’État souffre également de ces retards de paiement, notamment l’Urssaf qui collecte les fonds de sécurité sociale et des allocations familiales. Or, celle-ci comptabilise toujours un nombre de retard de paiement inquiétant.
Dans le détail, le rapport annuel de l’Acoss, organisme qui chapeaute l’Urssaf au niveau national, recense 229.900 demandes de délais de paiement en 2011. Un chiffre stable par rapport à 2010 (-0,1%) qui reste cependant à un niveau bien supérieur à la période d’avant-crise. La preuve, en 2007 et 2008, les demandes de délais de paiement tournent autour de 150.00.
Allez les voir !
D’autant que le léger mieux vient, non pas des TPE, mais des grandes et moyennes entreprises. Signe que les structures de moins de 10 salariés s’essoufflent, selon l’Acoss. En cause, le marché national qui subit de plein fouet la première vague de la crise. Pas très encourageant pour la suite, sachant que la deuxième, elle, s’abat en hiver 2012. En clair, après la période étudiée par l’Acoss.
Mais, à la différence des entreprises, toujours en quête de trésorerie, l’Urssaf accorde bien volontiers des délais de paiement, soit plus de la moitié des demandes. Au contraire, l’organisme a mission de laisser respirer une entreprise en difficulté. Une flexibilité qui paye vue que deux cas sur trois ne dépassent pas trois mois d’impayés de cotisations sociales. Preuve, encore une fois, qu’il vaut mieux pour une entreprise discuter avec l’Urssaf, si vous traversez une période de difficultés.
Et cela marche pour toutes les autres administrations. Le tout est d’y mettre les formes.
Tancrède Blondé