Dans la bataille de l’innovation qui fait rage entre les pays, les pôles de compétitivité font office de passeurs entre le monde de la recherche et celui de l’entreprise. Or, d’après une étude 16 d’entre eux seraient moins performants.
71. C’est le nombre de pôles de compétitivités actifs en France. Or, si tout le monde (entrepreneurs, collectivité territoires, Etat) souhaiteraient les voir essaimer un peu partout sur l’hexagone, déjà faudrait-il connaître l’efficacité des pôles déjà en place. Raison pour laquelle, le gouvernement précédent a commandé aux cabinets BearingPoint, Erdyn et Technopolos Group-ITD, une étude sur le sujet.
Résultat de ces évaluations menées entre décembre et avril 2011, 16 pôles de compétitivité Français montrent des signes de lenteur. Au nombre desquels on retrouve Team, Hydreos, Eau, Avenia, Xylofutur,Up-tex, Qualitropic, Qualimed, Industrie du commerce, senteurs et saveurs, Arômes, Produits, Microtechniques, Medicen, Maud, Hippolia, Fibre et Elastopole.
Pilotage trop complexe
« Pour chacun des pôles, un dialogue avec les collectivités territoriales s’engagera au cours des prochains mois » a indiqué un communiqué commun des ministères de l’Egalité des territoires, du Redressement productif et des PME. Le gouvernement donnera « à l’automne les grandes lignes de la politique qu’il entend mener ».
Suivra-t-il les recommandations du rapport ? Selon lui, le mode de pilotage de ces pôles de compétitivité serait trop complexe. Pour le simplifier, l’Etat devrait clairement prendre la tête des « pôles de compétitivités internationaux » et partager la gouvernance avec les collectivités territoriales en ce qui concerne les « pôles de compétitivité d’innovation ».
Pas le droit à l’erreur
Tout cela dans un seul but : améliorer le nombre de mises sur le marché de produits issus de ces pôles de compétitivité. La bataille de l’export et l’avenir industriel de la France sont à ce prix. À cela s’ajoute, les modalités de financement des projets qui ne sont pas encore satisfaisantes, selon le rapport remis au gouvernement.
Un équilibre qui n’est pas facile à trouver. Avec les grandes, moyennes et petites entreprises, investisseurs et centres de recherche réunis dans un seul ensemble, les ambitions ne pointent pas forcément dans la même direction. Le gouvernement peut prendre son temps, car il n’a pas le droit à l’erreur.