À l’occasion d’une rencontre avec les entrepreneures de Paris Pionnière, la porte-parole du gouvernement et ministre des Droits de la femme, Najat Vallaud-Belkacem, est revenue sur les ambitions du gouvernement en matière de création d’entreprises par les femmes.
Une société égalitaire. Telle est l’objectif affiché de la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud Belkacem. Et cela vaut également pour l’entrepreneuriat. Pendant deux heures, la ministre a échangé avec des créatrices d’entreprise pour entendre leurs doléances et, si possible, trouver des moyens de faciliter leur vie de chef d’entreprise.
Déjà, ne serait-ce que sur la façon dont sont organisés les accords de subvention. Car, si les subventions sont légion pour un jeune entrepreneur Français, le montage des dossiers prend un temps fou. Et, comme le dit une entrepreneure présente dans la salle: « franchement, on n’a pas que ça à faire ».
Quelles enjeux pour le gouvernement ?
Plus globalement, le crédit reste, encore et toujours, problématique en ces temps de méfiance bancaire. La preuve, une autre cheffe d’entreprise explique que son banquier lui demande de « garantir à 100% sa demande de crédit ». Autrement dit, les banques ne veulent absolument plus aucun risque. Difficile dans ces conditions, d’accepter de payer un taux d’intérêt, expression du risque pris par le banquier.
Des problèmes que devrait résoudre la prochaine banque publique d’investissement, prévue pour la fin de l’année. D’ailleurs, dans l’interview accordée à Widoobiz, Mme Vallaud-Belkacem évoque la possibilité de voir, dans cette prochaine banque publique d’investissement, une antenne créée spécialement à l’attention des femmes entrepreneurs.
Enfin, la porte-parole du gouvernement revient également sur la loi du harcèlement sexuel, adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale. Une loi qu’attendent avec impatience toutes les femmes qui ont un dossier en cours, ou qui pourront désormais faire valoir leurs droits. Pour le reste, il faudra attendre probablement l’automne pour que les entrepreneures puissent donner un premier avis sur l’action du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Avis forcément sans concession.