L’Ordre des Experts-Comptables région Paris Ile-de-France et la Compagnie Régionale des Commissaires aux Comptes de Paris ont synthétisé les obstacles qui empêchent les PME de grandir. Et, si certaines solutions sont déjà connues, les auteurs n’hésitent néanmoins pas à innover.
Accès garanties au marché public, flexisécurité, modification du régime de l’impôt sur les sociétés, stabilité administrative, etc… Autant de solutions, maintes et maintes fois répétées, pour faciliter le développement des petites et moyennes entreprises. Les experts-comptables et les commissaires aux comptes Franciliens ne dérogent pas à la règle. Et ils ont bien raison. Ne dit-on pas que la répétition fait partie de l’éducation ?
Raison pour laquelle, les auteurs de la synthèse n’hésitent pas à rappeler l’importance de l’innovation, meilleure solution afin de rééquilibrer, à moyen terme, la balance commerciale. Pour cela, les pôles de compétitivité doivent être davantage soutenus par les pouvoirs publics. Le renouvellement de l’offre Française, peu sensibles au coût du travail et difficiles à copier, est à ce prix.
Créer un choc des compétences
Mais cela ne suffira pas. « La France ne fait pas assez le pari de la qualité et de la qualification qui est un facteur d’épanouissement pour les hommes, et de compétitivité pour l’économie » rappelle les auteurs de la synthèse. Ainsi, le système de formation initiale doit-il être connecté à l’évolution de l’emploi. Dès lors, il est nécessaire de passer d’une obligation de financement de la formation à une obligation de formation concrète. Une mesure approuvée par 56 % des dirigeants de PME, selon un sondage de l’Ifop.
Plus innovant, les experts-comptables prônent l’installation d’un dispositif incitatif pour les dépenses consacrées au marketing. En effet, du fait de leur petite taille, les activités de vente et de marketing se résument très souvent « à des opérations ponctuelles à cause de leurs ressources limitées et de leur manque d’expertise professionnelle ». Conséquences de quoi, les auteurs prônent un doublement des « plafonds des crédits d’impôts « formation du chef d’entreprise» et « dépenses de prospections commerciales ». Mais, toujours pour les dépenses consacrées au marketing.
Eh oui, de meilleures compétences amènent de meilleures ventes, et vice-versa.
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