Une chose est sûre, les dirigeants de TPE et PME ne comptent pas recruter davantage si les heures supplémentaires sont à nouveau fiscalisées. Quitte à faire baisser la production…
Déjà inscrite dans le marbre de la loi de finances rectificatives, les heures supplémentaires défiscalisées vivent leurs dernières semaines d’existence. Parce qu’elles « n’encourageaient pas l’embauche » selon les mots de Jean-Marc Ayrault. Et puis aussi, sûrement un petit peu, du fait qu’elles symbolisent le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Autant lier l’utile à l’agréable.
Pourtant, selon un sondage réalisé en juillet par Novalto, plus de deux chefs d’entreprise sur trois jugent cette refiscalisation « surprenante, voire inefficace ». Très loin devant les 5% d’entrepreneurs qui la considèrent comme « adaptée et positive ». En même temps, le contraire eût été étonnant. Rares ont été les vagues de chefs d’entreprise qui ont affiché leur satisfaction à l’arrivée d’un nouvel impôt.
Mauvaise humeur ou volonté affichée ?
Plus inquiétant, 64% des dirigeants interrogés par Novalto ont affirmé préférer vouloir restreindre leur production plutôt que d’embaucher des personnes supplémentaires. Alors, volonté affichée ou signe de mauvaise humeur ? L’avenir le dira. Quoi qu’il en soit, la suppression de cette exonération ne favorise pas l’environnement économique des chefs d’entreprises Français.
Exception faite aux entrepreneurs qui disposent de moins de 20 salariés. Ils seront toujours exonérés du paiement de cotisations sociales patronales. En revanche, les cotisations sociales salariales sont bien rétablies. Pour les plus grandes entreprises, toutes heures supplémentaires seront bien à nouveau soumises à l’impôt sur le revenu et aux cotisations sociales. Le tout est de savoir quand ?