À partir du 20 juillet, plusieurs millions de Français musulmans entameront le jeûne du ramadan. Du lever au coucher du soleil, ils ne pourront plus ni boire ni manger pendant un mois. Des aménagements au sein de l’entreprise sont donc à prévoir pour le chef d’entreprise.
Coincé entre le 20 juillet et le 16 août, le ramadan passerait presque inaperçu. Ce sont pourtant cinq à six millions de personnes qui vont entamer le jeûne afin de vivre la patience, modestie et spiritualité. Or si dans les entreprises de service public les collaborateurs ne peuvent demander d’aménagements, devoir de réserve oblige, les salariés du privé peuvent négocier des arrangements.
À cela près qu’il respecte le cadre défini par le Code du travail. C’est-à-dire, en premier lieu, ne pas perturber l’intérêt commercial de l’entreprise et les missions du salarié auxquelles il est soumis. À cela s’ajoutent, bien évidemment, l’interdiction de toutes formes de prosélytisme –fait rarissime – le respect des règles de sécurité et d’hygiène. Tout refus devra néanmoins être justifié par le chef d’entreprise.
Organisez et anticipez
Dans la vie de tous les jours, le travail de l’entrepreneur sera de réorganiser les emplois du temps de chacun des collaborateurs jeûneurs. Par exemple, leur permettre de partir plus tôt quand ils auront continué à travailler pendant les heures de déjeuner. Aux commerciaux, évitez de programmer des rendez-vous trop avancés dans la journée. « Au fil des heures, les après-midi commencent à être longues et la baisse de la productivité se fait ressentir » explique un chef d’entreprise qui fait le ramadan.
Anticipez également les faiblesses physiques inhérentes à la pratique du Ramadan. Autrement dit, réfléchissez aux salariés dont la force physique est nécessaire. Leur sécurité et leur bien-être dans l’équipe sont en jeu. Sans parler de la productivité de l’entreprise qui ne doit pas trop en pâtir. Après, le relatif calme dû à la période estivale ne devrait pas trop chambouler la bonne marche de l’entreprise.