En réalité, la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay sous bois est l’arbre qui cache la forêt de défaillance de PME Françaises au deuxième trimestre 2012.
La météo des défaillances d’entreprises est, semble-t-il, contrasté. Éclaircies au niveau général selon le cabinet Altares qui recense 13.722 procédures de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire. Soit un recul de 4,7% comparée à la même période en 2011. En revanche, les PME souffrent d’une tempête sans précédent depuis 2009.
Concrètement, 150 entreprises de plus de 50 salariés font l’objet d’une défaillance sur cette même période. C’est 49,5% de plus qu’à la même période en 2011 pour rejoindre dangereusement le niveau qu’elle avait atteint en 2009. En cause encore et toujours, « un vrai problème de trésorerie » selon le président de la Confédération générale des PME (CGPME), Jean-François Roubaud.
Alerté par l’ampleur des fermetures qui saignent sans douleur les territoires Français, la CGPME demande même à Oséo de réactiver les crédits à moyen terme. Ces derniers remplacent les découverts bancaires des entreprises. Une mesure qui avait permis de sauver « plus de 20 000 entreprises » selon Jean-François Roubaud.
« Pour le moment, j’attends la réponse » déclare-t-il sur BFM business. Le tout maintenant est de savoir si elle viendra ce mois-ci ou s’il faudra attendre la rentrée pour compter les morts.
Tancrède Blondé