Normalement très discret sur les sujets politiques, le champion du monde ne voit pas d’un mauvais œil la taxation à 75% proposée par François Hollande.
Hormis pour l’accession de Jean-Marie le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2002, Zinedine Zidane n’avait jamais voulu aborder la question politique. Trop de coups à prendre, trop clivant, la légende du foot ne veut pas abimer sa parole. On peut le comprendre. Et puis, comme il le dit dans les colonnes du Monde Week-end : « qui je suis, moi, pour donner des leçons? ».
Mais sur la question de la taxe à 75% pour ceux qui gagneraient plus de 1 million d’euros, la parole de Zidane est clair comme de l’eau de roche: « Aujourd’hui, avec ce qui se passe, on va demander de l’argent à ceux qui en ont. C’est logique ! ». François Hollande et David Cameron doivent jubiler.
« C’est juste ce que je pense »
Problème, Zidane ne vit pas en France. Alors hypocrite ? «Je vis en Espagne, je paye mes impôts comme tout le monde » explique-t-il. Et si cela ne suffisait pas, Zinedine Zidane précise que ce n’est pas « un paradis fiscal». Les expatriés en Suisse et en Belgique apprécieront.
Même chose, quand les journalistes du Monde lui demandent son avis sur le droit de vote des étrangers, Zidane n’esquive pas. « On ne va pas faire dix minutes là-dessus, mais, pour vous répondre clairement: quelqu’un qui contribue, en payant ses impôts, à la vie active du pays, a le droit de voter. C’est juste ce que je pense».
Et vous ?
Tancrède Blondé