Pour l’entrepreneur, se passer d’une visibilité sur le Net équivaut aujourd’hui à se priver du téléphone pour démarcher ou d’un agenda pour organiser ses journées. Absurde ! D’où la montée en puissance du community management. Mais en fait, c’est quoi un community manager ?
Ô tempora ô mores. Aujourd’hui, une marque prolifère grâce au web. Avec un objectif clair : donner les dernières informations du produit, mais également « donner envie ». Or, la cool attitude ne se décrète pas. Qui plus est, lorsqu’on parle d’un produit ou d’une marque. Eh oui, tous les entrepreneurs ne vendent pas des planches de surf qui reconstituent la couche d’ozone… C’est à ce moment qu’intervient le community manager, ou en français, « l’organisateur de communautés ».
Dans une enquête annuelle de RegionsJob et ANOV AGENCY qui tente de cerner un peu mieux le profil de community manager, plus de 8 professionnels sur 10 expliquent qu’il sert avant tout à augmenter la notoriété de la marque sur le web. Mais par sa présence sur les réseaux sociaux, le community manager captera d’une manière différente de nouveaux clients, selon 70% des personnes interrogées. Mieux, il les fidélisera dans un environnement ultra concurrentiel, où le « zapping fou » d’un site à un autre reste la norme.
Jeunes et urbains
Concrètement, la quasi-intégralité des community managers travaillent sur les réseaux sociaux. Autrement dit, la logique B to C prime pour 85% des community managers. Loin le B to B (51%) qui prend néanmoins de l’importance. La veille et la création de contenus pour Facebook, Twitter sont d’ailleurs ce qui leur prend le plus de temps. À tel point même qu’ils sont 80% à continuer leur mission en dehors de leurs heures de travail. Ils ne s’arrêtent jamais vraiment.
Il faut dire qu’en général, le community manager est un jeune urbain de la région parisienne, âgé entre 26 et 35 ans. En général, il a fait ses études de communication d’un niveau Bac +5. Plus surprenant, nombres de freelances dans ce domaine n’ont jamais travaillé à ce poste pour une entreprise. L’entrepreneur devra faire preuve d’imagination s’il souhaite intégrer ce genre de compétences dans sa boîte. En d’autres termes, ne vous attendez pas au profil parfait sur le papier.
Freelance ou CDI ?
Où alors le recruter ? Bizarrement, les réseaux sociaux ne sont pas la première source d’embauche. Seules 12% des personnes interrogés les citent. En revanche si l’on emprunte cette voie, Twitter reste le lieu de prédilection de recrutement des community managers. En réalité, ils sont recrutés via les jobboards (23%) et la cooptation (20%) . Principalement par des PME qui regroupent 27% des community managers en poste, devant les agences digitales (15%). À noter tout de même, ils en embauchent un mais pas deux.
Et ça coûte combien un community manager ? Les trois quarts d ‘entre eux gagnent moins de 30 KE brut. Le salaire médian est lui de 25 KE. Moins que leur diplôme, ce sont surtout leur expérience qui justifie le montant de leur rémunérations. Bien entendu, nombre de community managers en free lance coûteront probablement moins chères aux entrepreneurs. Un peu moins de la moitié facturent moins de 200 euros par jours. La qualité ne sera pas la même. Mais, il faut savoir ce que l’on veut.
Tancrède Blondé