Selon les premières informations sorties ce week-end, la feuille de route de François Hollande pour retrouver la croissance prévoit 120 milliards d’euros. Mais à quoi vont-ils servir concrètement ?
François Hollande veut imposer sa marque à l’Europe. Avant le sommet des chefs d’Etats Européens prévus le 28 et 29 juin à Bruxelles, le Président de la République a montré son plan de route pour sortir l’Europe de la spirale de la récession. « Des mesures de croissance à effet rapide, à hauteur de 120 milliards d’euros, devraient être décidées par le Conseil européen dès juin » est-il écrit dans le document de 11 pages que s’est procuré le Journal du Dimanche.
Ce plan devrait « être accompagné de mesures pour l’emploi, en premier lieu en faveur des jeunes » poursuit-il. Et très vite ! Comment ? Dans la stratégie de François Hollande, l’Union Européenne aiderait directement les entreprises à investir, via des fonds non utilisés, la Banque Européenne d’investissement et des « project bonds », où les pays européens empruntent ensemble.
Concrètement, cet argent frais irait vers le secteur des nouvelles technologies. En particulier, les réseaux intelligents qui associent Internet à l’énergie pour générer de nouvelles économies d’énergie. Le numérique, les biotechnologies et les nanotechnologies, bénéficieraient également de « Pacte pour la croissance en Europe », du nom du document commandé par François Hollande.
François Hollande cite également l’efficacité énergétique comme le secteur de l’isolation des bâtiments. Visiblement, le solaire ferait son retour dans les grands projets du gouvernement, mais cette fois-ci à échelle européenne. Même chose pour le secteur des transports, des réseaux d’eau qui, à ses yeux, devrait réamorcer la pompe.
Il ne manque pour le mettre en place que la réponse des Allemands.
Tancrède Blondé