Si le slogan a été heureux pour François Hollande, il est davantage associé à de futures mauvaises nouvelles dans le monde de l’entreprise. Et pourtant, comme tout un chacun, l’entrepreneur comme les salariés doivent évoluer.
« Faire, défaire pour mieux refaire ». La maxime du fondateur de l’Oréal, Eugène Shueller n’a pas pris une ride. Mieux, elle retranscrit à merveille les défis de l’entrepreneur du XXI ème siècle. Mais de l’idée à l’application, le chemin est parfois long. Comment dès lors insuffler ce vent nouveau à ses équipes ? « La première crainte à lever c’est que derrière les mots efficacité, productivité et nouvelles technologies, les salariés pensent « on va supprimer mon job », explique lors d’une table ronde organisée par l’agence Prformance, Didier Repelin, dirigeant de Thomas Management.
Spécialisé dans la dématérialisation des process, Didier plas, fondateur et dirigeant du groupe Genitech avoue que « la peur a aussi existé au début chez les salariés et les usagers quand sont apparues ces technologies ». Et pourtant, imagine-t-on un seul instant ces collaborateurs abandonner l’intranet pour retourner au bon vieux carnet de commandes de fourniture ?
20% d’outils, 80% d’accompagnement
Mettez en avant le gain de temps qui le délestera de tâches ingrates, pour qu’il puisse améliorer son travail effectif. Aujourd’hui les personnes se spécialisent sur les aspects les plus pointus et ne se déplacent que pour les choses importantes. « L’agent est moins stressé et son métier valorisé » indique Didier Plas. Un leader qui sait organiser et un leader qui sait motiver.
Enfin pitié, n’encombrez pas vos collaborateurs d’un tas de nouveau outils en une seule fois. Pour Didier Repelin, « sur un projet d’amélioration, 20% est constitué par l’apport d’une méthodologie et d’outils appropriés et 80% par l’accompagnement au changement qui reste le facteur humain essentiel garant de la pérennité du projet. » Pas le contraire ! Et comme il l’explique très bien, un projet de changement d’organisation réussi doit finir par cette question: « mais comment faisions-nous avant ? »
Tancrède Blondé