Redressement judiciaire, fermeture ou délocalisation de sites, l’industrie nationale a reçu ces dernières années beaucoup de coups sur la tête. Les Français continuent néanmoins de croire en son avenir.
« La fatalité triomphe dès que l’on croit en elle ». Une jolie phrase de Simone de Beauvoir que les Français se sont apparemment appropriés pour évoquer leur amour de l’industrie nationale. En effet, à en croire un sondage de l’Ifop, près de neuf français sur dix croient en l’avenir du savoir-faire en la matière. À condition, évidemment, qu’elle innove.
Innovation dans ses produits, cela va de soi, mais également innovante dans sa production. L’usine Française de demain devra produire avec moins d’énergie (81%). Elle sera propre (77%) et – Fukushima oblige – jouira d’une sécurité sans failles (74 %). « Les Français interrogés dans l’étude témoignent d’une perception réaliste et lucide des forces et faiblesses de l’industrie française », indique avec un peu d’étonnement l’Ifop.
Faiblesse d’une industrie qui tient également de sa difficulté à exporter. Pour 68 % des Français interrogés, l’industrie nationale manque de compétitivité par rapport aux autres pays, dont doit sûrement faire partie l’Allemagne et la Chine. Pour rattraper ce retard, les Français pensent que les efforts du gouvernement doivent porter sur les secteurs de l’énergie, de l’aéronautique et aérospatiale, et enfin, plus étonnant, de l’industrie pétrolière.
Des secteurs jugés stratégiques pour les Français. Arnaud Montebourg sait ce qu’il reste à faire.