Crise ou pas, les entreprises françaises n’améliorent toujours en profondeur en matière de respect des délais de paiement.
En matière de délais de paiement, le changement n’est pas pour maintenant. Au premier trimestre 2012, les entreprises françaises en retard sur leurs factures mettent 11,9 jours à envoyer le chèque de règlement. Un résultat plutôt stable. Ainsi, d’après la récente étude d‘Altares, plus de deux entreprises sur trois règlent à temps leurs fournisseurs ou avec seulement 15 jours de retard.
Un résultat dont il ne faut pas se féliciter. D’autant que la tendance est à la hausse. 32,6% des entreprises françaises respectent les délais de paiement, contre 32,9% au trimestre précédent. Eh oui, une entreprise sur trois règle à temps ses factures. Pire, le report de 1 à 15 jours augmente légèrement de 35,7% à 36%.
Qui est mauvais payeur ?
Sans surprise, les TPE sont les bons élèves d’une classe médiocre. En effet, elles sont quatre fois plus nombreuses que les ETI et grandes entreprises à régler en temps et en heure. À tel point qu’une seule grande structure sur dix ne se fait pas de trésorerie sur le dos de ses fournisseurs. Les PME font à peine mieux. Autant dire que la promesse de François Hollande d’obliger les entreprises à régler à un mois est très attendu des entrepreneurs.
Dans le détail, les secteurs du commerce et du bâtiment ont du mal à payer à temps. Même chose dans le domaine de la logistique et du transport qui, s’ils restent stables dans la durée, sont à peine 17,8% à respecter les délais. Seules les entreprises de services, en particulier de l’information et de la communication font des efforts. Un peu mois d’un tiers (30,8%), soit une augmentation de 4,1%, paient leurs dettes en temps et en heure.
Tancrède Blondé