Crise ou méprise, l’international suscite toujours autant d’interrogations. Surtout en ce qui concerne les entreprises qui, selon certaines mauvaises langues, n’iraient à l’étranger que pour mieux préparer la prochaine délocalisation. Un constat erroné.
Entre implantation et délocalisation, la frontière est souvent mince pour le commun des mortels. Pire, l’amalgame devient la règle quand le sujet devient politique. Résultat, une entreprise ne peut plus monter une filiale à l’étranger sans être taxé de délocalisation. Or, d’après une étude du cabinet de conseil Pramex, les entreprises industrielles qui investissent à l’étranger ne cessent de créer de la valeur en France.
Au contraire, 3 ans après leur première installation à l’étranger, les entreprises françaises voient leur chiffre d’affaires augmenter de 20 %. Assez pour augmenter la masse salariale de 8%. Sans parler des exportations de la maison-mère en France qui explose de 55% ses exportations.
Les autres manquent d’expériences
En clair, les entreprises qui empruntent le chemin de l’international accélèrent leur développement. À tel point que celles-ci creusent l’écart avec les entreprises restées sur le territoire national. Non seulement en terme de chiffre d’affaires mais, comme il apparaît, également en terme effectif. Comme le note l’étude, « il y a donc non seulement complémentarité entre IDE (investissements directs à l’étranger) et exportation, mais aussi complémentarité entre IDE et emploi en France ».
Les performances réduites des firmes au marché « domestique » s’expliquent par un manque d’expérience et de compétences. En effet, « piloter des filiales est un nouveau défi pour ces entreprises, d’où la possibilité qu’elles procèdent davantage par tâtonnement pour instaurer des relations maison-mère/filiale efficaces » poursuit l’étude de Pramex. Autre façon de dire que le risque est toujours récompensé.
Vous pouvez lire ici l’intégralité de l’étude.
Tancrède Blondé