« La banque des PME » tire le bilan de 4 années d’activités que la conjoncture internationale n’a pas épargnée.
Le bilan avant le grand chamboulement. Car avec la victoire de François Hollande, Oséo est programmé pour devenir la prochaine grande banque publique d’investissement promise par le Président socialiste. Et elle en a fait du chemin en 4 ans ! Son service en ligne gratuit, Oseo capital PME qui met en relation investisseurs et entreprises a, par exemple, permis à 4500 entreprises de lever plus 160 millions d’euros.
Selon un sondage publié le 19 avril, 26% des entreprises utilisatrices d’Oséo Capital PME ont pris contact avec des investisseurs. 13% d’entre elles ont d’ailleurs réalisé une augmentation de capital auxquels s’ajoutent 2% d’entreprises qui seraient sur le point de lancer une procédure d’augmentation de capital. Résultat, 110 sociétés françaises ont levé 80 millions d’euros.
Moins d’investisseurs individuels
La moitié des PME qui sont passés par Oséo n’ont pas 6 ans d’existence et comptent, dans la plupart des cas, moins de 10 salariés. Elles appartiennent pour la majorité, au secteur des services et 29% à celui de l’industrie. Dans le détail, un tiers relève du secteur IT, 10% des biotechnologies, 10% des secteurs énergie et environnement, et 10% du secteur industriel et de la chimie. Enfin les deux tiers réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 500 000 euros.
L’étude indique également que ce sont les fonds d’investissements qui participent le plus au financement des entreprises de croissance. En revanche, l’incertitude économique crispe davantage les investisseurs individuels qui ont retiré en masse leur capacité de financement des entreprises. À noter que pour augmenter sa capacité d’action, Oséo Capital PME s’associe à la banque publique KfW pour développer sa plateforme en Allemagne et deviendra EuroQuity.
Tancrède Blondé