D’après l’enquête du Pôle Emploi intitulé « Besoin en main d’œuvre », les entreprises françaises augmenteraient leur projet de recrutement de 4,3% par rapport à 2011.
Si la crise bat son plein, les projets de recrutement, eux, ne s’évanouissent pas pour autant. C’est en tout cas ce que montre la dernière étude Pôle emploi qui fait état de 1.608.700 projets de recrutement durant l’année 2012. En revanche, le nombre d’employeurs recule de 2,95% en une seule année.
Sans surprise, les entreprises du secteur de l’hôtellerie-restauration concentrent à eux seuls 65% des besoins de recrutement cette année. Même chose pour le secteur viticole et arboricole qui, certes de façon saisonnière, recherchent beaucoup de petites mains. D’ailleurs, selon l’étude «36% des besoins en main-d’œuvre sont liés à une activité saisonnière, contre 39% l’an dernier».
La moitié sont des offres de CDI
Autre constat, les entrepreneurs français peinent à recruter un ingénieur informatique. En cause, l’inadéquation des profils d’ingénieurs avec le poste demandé. Mais la pénurie s’explique surtout par la faible attractivité des entreprises recruteuses : trop petites, trop loin des centres urbains, et trop « planplan ». À tel point que le manque d’aide n’est cité que par 1,2% des entreprises.
Résultat, les Français ont plus de mal à trouver un travail mais les entreprises affichent des difficultés à recruter en hausse de 5 points par rapport à 2011. À noter d’autant plus que ces emplois sont, pour la moitié d’entre eux, des offres de CDI. Autant dire que même si Nicolas Sarkozy n’a pas été réélu, la question de la formation professionnelle se posera de toutes les manières au cours du prochain quinquennat.
Tancrède Blondé