C’est fait ! À 20H00 hier soir, François Hollande est devenu le 7ème Président de la V ème République. Un état de grâce qui sera de courte durée aux vues des défis qui l’attendent. D’autant que les marchés auront l’œil la dette de la France. Voici les chantiers directement liés aux PME.
1 La compétitivité
Terminée les allègements pour les entreprises. François Hollande l’avait dit clairement : « le coût du travail n’est pas essentiel » dans la bataille de la compétitivité. Finie donc, la TVA « sociale », « antidélocalisation » ou encore « Sarkozy », qui devait se traduire par 13 milliards d’euros d’allégement de charges pour les entreprises. Les PME devront également prendre en compte la baisse des allègements Fillon sur les bas salaires. Sans oublier qu’une hausse substantielle du SMIC est prévue pour le mois de juillet.
Aux yeux de François Hollande, l’effort de compétitivité doit porter sur l’innovation. Le financement public sera adapté en conséquence pour développer la compétitivité « hors-prix » des entreprises françaises. Concrètement, la nouvelle banque publique d’investissement et les régions seront les armes de cette nouvelle politique.
2 Le financement des entreprises
Comme il est dit plus haut, la nouvelle banque publique d’investissement, en grande partie issue d’Oséo, financera les PME qui auront du mal à trouver de l’argent chez les instituts bancaires. Dotée de 100 milliards d’euros en fonds propre, cette banque publique aux contours un peu flous sera la plus grande arme de François Hollande en la matière.
Autre mesure dans les cartons, un outil financier qui mobiliserait l’épargne des Français pour financer les entreprises françaises. Reste maintenant à savoir sous quelle forme, il serait mis en place : livret classique ou, comme il est murmuré, sous une forme encore inédite d’auto-investisseurs qui reprendrait la logique de l’auto-entrepreneur. C’est la grande surprise de ces prochains mois en ce qui concerne les PME.
3 L’Europe
François Hollande attend beaucoup de l’Europe. Il en demande également beaucoup. Mais ses efforts ont l’air de marcher et déjà nombre de dirigeants européens comment à faire entendre une autre musique. Notamment l’Allemagne qui, par la voix de son ministre des affaires étrangères, Guido Westerwelle, a déclaré vouloir se « mettre rapidement au travail pour ajouter au traité budgétaire un pacte de croissance pour plus de compétitivité ». Comme l’ avait senti François Hollande lors du débat d’entre deux tours : « les lignent bougent ». Au nouveau Président de faire en sorte que celles-ci aillent dans le sens des petites et moyennes entreprises Françaises.
Tancrède Blondé