Dans une publication intitulée « Objectif Croissance », l’Institut Montaigne définit les chantiers prioritaires pour améliorer la compétitivité de la France au cours de ces cinq prochaines années.
« Et maintenant, que vais-je faire ? » Si la célèbre chanson de Gilbert Bécaud ne traduit pas, en apparence, l’état d’esprit de François Hollande et de Nicolas Sarkozy à quelques jours du « grand soir » qui n’en est pas un, l’Institut Montaigne en profite tout de même pour donner ses idées sur les questions de la compétitivité des entreprises. Des problématiques auxquelles les jeunes doivent être sensibilisées dès le Lycée, selon le Think Tank. Sans parler de l’enseignement supérieur. Comme les grandes écoles, les universités doivent offrir des programmes « Innovation et Entrepreneuriat ».
Bien entendu, tout cela n’est rien sans une remise à plat de la fiscalité des entreprises. À cet égard, l’institut Montaigne prône d’ailleurs la suppression des taux réduits dans les secteurs non soumis à la concurrence internationale (restauration, hôtellerie, engrais agricoles, etc…). Des gains pour l’Etat qui permettrait justement d’alléger les charges sur les secteurs dont le déploiement à l’international est vital, comme le secteur industriel et high-tech, pour ne parler que d’eux.
L’Institut va même plus loin et souhaite alléger la taxation sur le cycle de production des entreprises. Autrement dit, taxer la rente plutôt que les actifs productifs d’une entreprise. Une révolution fiscale. Concrètement dans la vie des entreprises, cela veut dire également réduire les prélèvements sur la masse salariale qui seraient remplacés par une dotation budgétaire annuelle. Des mesures qui devraient être votées en bloc au début du quinquennat afin d’assurer une certaine sécurité juridique aux entreprises.
Enfin, la compétitivité des entreprises ne peut se soustraire aux impératifs de l’innovation. Cela veut dire, bien évidemment mieux diriger les aides à l’innovation des entreprises. Mais également, tout faire pour que les chercheurs français expatriés puissent revenir dans de bonnes conditions s’ils le souhaitent. Pour cela, l’Institut Montaigne prône la création d’une cellule d’information pour ceux désireux de revenir en France.
Ça n’a l’air de rien, mais vous n’imaginez pas la quantité d’innovation qui échappe aux entrepreneurs français du fait de cette émigration
Tancrède Blondé