La commission de Bruxelles veut numériser les procédures de communication du secteur public pour tous les appels d’offre publics en 2016. 100 milliards d’euros d’économies sont espérés.
Toutes les économies sont bonnes à prendre. À horizon 2016, l’ensemble des entités publiques de l’Union Européenne devront utiliser des moyens électroniques de communication pour signifier un appel d’offre dans le domaine de la construction, des fournitures et des services. Des mesures qui auraient déjà permis de réduire de 5 à 20% des coûts de fonctionnement, selon les organismes publics qui les auraient testés. Soit un peu plus de 100 milliards d’euros, « le prix de la construction de plus de 150 grands hôpitaux » estime la commission européenne dans un communiqué.
Or en la matière, l’Union Européenne est à la traîne. En effet, « seules 5 à 10 % des procédures de passation de marchés publics menées dans l’UE sont électroniques » rappelle la commission européenne. D’autant que le plan d’action européen 2011-2015 pour l’administration en ligne souligne l’importance d’utiliser les moyens de communication électronique pour unifier le marché unique européen. Autrement dit, d’en faire la règle ce qui est aujourd’hui l’exception.
meilleure qualité et des prix plus faibles
Car cette révolution culturelle peut contribuer à soutenir la croissance, en particulier celle des PME. Déjà en simplifiant la vie des entreprises qui n’auront plus besoin de remplir des formulaires et dossiers en format papier interminables. La numérisation renforcera également la transparence des appels d’offre. Enfin elle abaissera le ticket d’entrée des PME européennes sur ces marchés publics, ne serait-ce qu’en frais postaux, d’impression, etc…
Enfin, l’expérience acquise dans l’UE et ailleurs montre que la passation électronique accroît la participation des PME aux marchés publics. « Elle peut simplifier le déroulement des passations de marchés, réduire la charge de travail et les coûts, accroître la participation des PME et déboucher sur une meilleure qualité et des prix plus faibles » ajoutent même Michel Barnier, commissaire européen.
Le Small Business Act européen commence par là
Tancrède Blondé