Les logements trop éloignés et les loyers trop chers gripperaient la productivité des entreprises françaises, en particulier en Île-de-France en région PACA. Une problématique qu’elles prendraient en tout cas davantage en compte.
Loin des yeux, loin du cœur. D’après une étude du centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), la hausse des prix de l’immobilier empêche de plus en plus de Français à accéder aux zones d’emplois, plus proche des centres-villes. Une tendance qui les obligerait même, dans le pire des cas, à refuser des offres intéressantes pour ne pas avoir à déménager.
Des contraintes que les entreprises ressentent très souvent. En effet, 19% des entreprises relèvent que leurs employés rencontrent des difficultés à se loger. Un quart d’entre elles constate même qu’une large part de leurs employés habitent très, voire trop loin, de leur travail. Résultat, un bon nombre d’entrepreneurs affirment que cela complique leur politique de recrutement. 18% des entreprises jugent même que l’éloignement détériore la productivité de l’entreprise.
« Cette préoccupation est moins prégnante que les enjeux ayant trait à la formation (83 % des établissements s’en préoccupent), à la mutuelle santé (61 %) ou aux compléments retraite (56 %), mais elle est évoquée presque aussi souvent que l’épargne salariale (36 %) », explique sans surprise, l’étude du Crédoc. Mais si la question du logement est moins importante pour les salariés, elles gênent la politique de mobilité interne des entreprises.
Alors que peuvent les entreprises ? À en croire l’étude, 14% des entreprises proposent aux salariés de recourir aux prêts à l’acquisition ou à la construction, suivies des offres de logements locatifs (12%). L’étude rappelle d’ailleurs que 6 % des entreprises proposent des logements dont elle est elle-même propriétaire.
Tancrède Blondé