À l’occasion d’une conférence intitulée « l’évolution de l’environnement des affaires au Maghreb en 2011, perspectives et opportunités 2012 », le cabinet d’avocats Lefebvre Pelletier distingue le Maroc de ses voisins en matière d’opportunités d’affaires.
Quel pays du Maghreb choisir en premier à l’exportation ? À en croire Alain Gauvin, associé au bureau Maroc de Lefebvre Pelletier, le royaume Chérifien dispose d’atouts non négligeables dans la mondialisation. D’ailleurs, rappelle Alain Gauvin, les « investissements étrangers demeurent une priorité » pour le Maroc. D’autant que le pays se rapproche davantage des « standards européens que des standards africains ou de ceux des pays voisins » estime-t-il.
Or, avec un taux de croissance qui tourne autour de 5% en 2011, le Maroc fait figure d’exception, en comparaison de ses voisins qui ont vécu les grands chamboulements du printemps arabe. Mais le Maroc est également le seul pays du Maghreb, assez mature économiquement, pour créer un grand espace réglementaire et économique libre. Pour tout dire, selon l’avocat « le Maroc est un pays de commerçant qui sait se vendre ».
Le Maroc est la place boursière émergente de la région…
La preuve, avec une capitalisation de plus de 500 milliards de dirhams (à peu près 50 milliards d’euros), le Maroc fait figure de place boursière émergente de la région. À tel point qu’il n’est plus nécessaire pour bon nombre d’entreprises d’emprunter avec des garanties. Un signe évident que les investisseurs étrangers accordent au marché Marocain. Et puis si le Maroc n’a pas de pétrole, il a en revanche du soleil et du vent. 70 et 9 milliards d’euros sont alloués à l’industrie du solaire et aux infrastructures.
La Tunisie présente également beaucoup d’opportunités d’affaires. Dans le secteur des grands projets auxquels les pays du Golfe marquent un très grand intérêt et aussi dans l’immobilier. Mais le gouvernement tunisien met beaucoup de force dans la lutte contre la corruption pour assurer la transparence dans les marchés publics Tunisiens. En d’autres termes, la Tunisie, pays jeune et dynamique, devra attendre la fin de la transition politique pour montrer son tout son potentiel économique.
… mais la Tunisie et l’Algérie ont un énorme potentiel
Quant à l’Algérie « sur le plan économique, la situation reste encore fragile » estime Vincent Lunel, avocat associé Lefèvre Pelletier à Alger. Même si la tendance générale va dans le bon sens selon lui. D’ailleurs les investissements en Algérie ont explosé pour atteindre 4,3 milliards en 2011. Toutefois en Algérie, « le niveau de risque est élevé, mais le niveau de profit est important » prévient Vincent Lunel.
En somme, l’entrepreneur français devra s’entourer au maximum de compétences et de conseillers d’organismes publics s’il ne veut pas voir sa démarche à l’export se résumer à un coup de dés au casino. Quant au reste, l’entrepreneur saura, à n’en pas douter, trouver les solutions.
Tancrède Blondé