Même si la loi sur l’autonomie des universités facilite les rapprochements avec le monde professionnel, un quart des entreprises n’ont toujours pas de relation avec elles.
Que de temps et d’innovation perdus ! À en croire la dernière étude IMS-Entreprendre pour la Cité, 25% d’entrepreneurs Français méconnaissent l’impact des universitaires sur le travail de l’entreprise. Triste constat, alors que l’université rassemble 60% des étudiants de l’enseignement supérieur. D’autant plus que la compétence des étudiants n’est pas en jeu. En effet, pour 53% de ces entreprises, les habitudes de travail avec les grandes écoles, IUT, etc… priment sur d’éventuels nouveaux partenariat avec les universités.
Viennent seulement après, le manque d’informations sur les filières et donc les compétences qu’elles génèrent. Pour y remédier, Patricia Charrier, Directrice Emploi à l’IMS propose « d’améliorer la visibilité du point d’entrée à l’université en identifiant plus clairement une personne chargée des relations avec les entreprises ». Sans oublier l’énorme travail de sensibilisation à l’employabilité des étudiants en entreprises. Pas toujours simple ! Même si de l’autre coté, la vision des entrepreneurs sur l’université doit également évoluer.
L’université, axe majeur de la politique de diversité
Tout n’est pas non plus à jeter ! 74% des entreprises ont déjà établis des partenariats avec les universités. En grande partie, axés sur la problématique de l’insertion professionnelle des jeunes en université (82,5%) et non pas sur des thèmes de Recherche. L’université est également devenu un axe majeur de la politique de diversité pour 92,9% des entreprises actives. Petit bémol néanmoins, seules 22% des entreprises sont capables aujourd’hui d’identifier la proportion d’universitaires dans leurs jeunes diplômés.
Quant à celles qui le font, on remarque que la part des recrutements entre grandes écoles et universités se font au détriment de ces dernières. Résultat, malgré les bonnes volontés, 26 % Des entreprises persistent à moins payer les étudiants que ceux sortis des grandes écoles ou issus de stages ou de l’alternance. L’université a encore du chemin à parcourir pour convaincre les entrepreneurs.
Tancrède Blondé