Malgré les incertitudes économiques, les PME françaises augmentent leurs investissement pour l’année 2012. Bien loin néanmoins des PME Allemandes et Italiennes qui restent toujours plus optimistes.
Les financements manquent et pourtant les PME françaises investissent davantage en 2012. C’est en tout cas le bilan que donne la dernière étude européenne de GE Capital. 50 milliards d’euros d’investissement tout de même, soit une augmentation de 2,8% par rapport à 2011. En grande partie, les PME renouvellent les matériels d’équipement obsolètes ou en achètent d’autres afin de maintenir une bonne compétitivité. Selon le directeur général de GE Capital France, les PME françaises ont compris « la nécessité d’anticiper et de maintenir un certain niveau technologique pour gagner des parts de marché, faire la différence et se préparer à la reprise de la croissance économique».
Une bonne nouvelle donc, sauf que la tendance est à la baisse par rapport – encore et toujours – il y a six mois. La preuve, les intentions d’investissement diminuent de 56, 1% sur cette période. Bien entendu, la dégradation de l’environnement économique, liée à la crise financière et à la crise de la dette des États Européens, est en cause. À cela s’ajoute, pour près d’un quart des dirigeant de PME françaises interrogés, le coût élevé du crédit qui réduit mécaniquement les investissements… et donc les intentions d’embauches.
Au niveau Européen, l’étude montre également que, malgré cette légère progression, les PME françaises investissent beaucoup moins que leurs homologues Italiennes et Allemandes, dont les dépenses s’élèvent respectivement à 80 et 115 milliards d’euros,. Une différence qui se paiera, dans la course à la compétitivité et aux parts de marchés sur les marchés émergents. Au total, les PME Allemandes, Italiennes, Françaises et le Britanniques vont investir 300 milliards d’euros, principalement sur les biens industriels et les équipements.
Tancrède Blondé