Le livre blanc de l’association pour le droit à l’initiative économique formule 20 propositions pour développer l’accès au microcrédit.
Loin des territoires reculés du Bangladesh, de l’Inde où il a vu le jour, le microcrédit permet à toutes personnes exclue du système bancaire de retrouver le chemin du financement. Idéal pour les âmes entrepreneurs dont les aléas de la vie empêchent l’accès aux financements classiques. Or, le microcrédit demeure un outil sous-utilisé en France. Pour y remédier, l’Adie veut dédier une partie des produits de la taxe sur les transactions financières au soutien du microcrédit. Ainsi, les banques soucieuses du microcrédit seraient valorisées aux yeux du grand public.
Pour drainer davantage de fonds vers le micro financement, l’Adie souhaite également élargir l’autorisation de financement d’association de microcrédit par des personnes morales. Autrement dit, permettre aux entreprises, institutions, etc… de participer au développement des organismes dédiés à cet effet. Toujours dans ce même objectif, les entreprises seraient obligées de faire appel aux micros entrepreneurs sur les commandes publiques inférieures à 15 000 euros.
Une aide de 3000 euros aux entrepreneurs les plus en difficulté
En ce qui concerne les créateurs d’entreprises, l’association prône l’élargissement de l’Accre (aide aux chômeurs créateurs et repreneurs d’entreprise) aux personnes soumises au régime microsocial. Si les revenus de cette nouvelle activité ne dépassent pas 120% du smic, ils pourront en bénéficier sur une période de trois ans.
Enfin, dans les 19 propositions accumulées dans le livre blanc du microcrédit, l’Adie veut installer un système d’avance remboursable en fonds propres pour les entrepreneurs les plus en difficulté. Concrètement, une aide 3000 euros serait allouée aux allocataires des minima sociaux, couplée à d’autres financements complémentaires d’un niveau égal ou supérieur. La gestion de ces dispositifs serait confiée à de nouveaux organismes habilités.
Tancrède Blondé