À l’occasion d’une enquête réalisée par CAP-TIC en partenariat avec Widoobiz, 120 chefs d’entreprises, provenant de plus de 10 secteurs d’activités différents, ont évoqué les freins rencontrés lors d’une démarche à l’export et les solutions à apporter.
Encore et toujours ce fameux pas à franchir à l’international. Les TPE – PME françaises ont beau être encouragées par les pouvoirs publics à conquérir de nouveaux marchés à l’international, ils déclarent dans l’étude réalisée par CAP-TIC en partenariat avec Widoobiz, partir avec trop de handicaps pour aborder le marché mondial en toute confiance. Dans le détail, 40% des entrepreneurs interrogés affirment avoir rencontré des contraintes de logistique et de transport importantes. Sans parler des démarches administratives, ressenties comme trop lourde, de la difficile prospection à l’étranger, le tout pour un coût trop élevé à l’échelle d’une PME.
Pourtant, ce ne sont pas les aides qui manquent. Malheureusement, seules 38 % des entreprises participantes déclarent connaître les subventions dont elles peuvent bénéficier pour conquérir de nouveaux marchés à l’export. À titre d’exemple, à peine la moitié des TPE – PME interrogées connaissent le statut du VIE (Volontariat International à l’Entreprise). Un constat d’autant plus regrettable que les jeunes, en quête d’aventures à l’international, plébiscitent ce dispositif. Et, sur les entreprises qui avaient déjà entendu parler du VIE, seules 11% d’entre elles l’ont utilisé pour internationaliser leur activité.
Rendre plus accessibles les informations
Au final, 7% des entrepreneurs interrogés ont bénéficié d’aides et/ou de subventions pour initier une démarche à l’export. Un chiffre très bas au regard de la densité des organismes de soutien à l’export en France (Ubifrance, Oséo, Coface, CCI de l’étranger, etc…). D’autant que ces mêmes entrepreneurs estiment que leurs produits ou services sont adaptables aux attentes des clients étrangers. Autrement dit, ils considèrent être compétitifs à l’international ! Mieux, la moitié des entreprises interrogées estiment même que la variable prix n’est pas un problème en soi.
En réalité, ces tendances contradictoires en apparence, illustre « à merveille » l’incompréhension entre l’administration et les PME françaises. Malgré la création de nombreux dispositifs comme l’assurance Coface A3P, la vitrine YoubuyFrance.com et bien d’autres, les TPE – PME semblent, dans la plupart des cas, partir seules à l’aventure de l’export. Plus que de nouvelles aides, la puissance publique doit avant tout rendre plus accessibles les aides et informations déjà existantes. La réussite de nos TPE – PME en dépend.
Tancrède Blondé