Réunis mercredi à l’Assemblée national, des entrepreneurs membres de la fondation Concorde ont émis 33 propositions susceptible d’être tout de suite mises en œuvre et sans coût supplémentaires pour le budget de l’État.
« Audacieux et décapantes » ! Telles sont les qualificatifs utilisés par Michel Rousseau, président de la fondation Concorde, pour décrire les propositions des entrepreneurs. Car si les campagnes présidentielles correspondent à la présentation éternelle de nouveaux cahiers de doléances multiples et variés, les 33 propositions se veulent, elles, « concrètes, simples et dans le budget de l’État » d’après Jacques Marceau, patron d’Aromates Relations publiques.
Parmi elles, la centaine d’entrepreneurs prône la suppression de la TVA entre les entreprises. Hervé Cambel, autre chef d’entreprise, explique que cela « fait de gros trous dans la trésorerie des entreprises alors que cet impôt devrait être neutre ». Sans oublier « les frais financiers » ajoute-t-il qui pèsent sur les entrepreneurs français. Autre mesure, le cercle des entrepreneurs qui réunit la délégation souhaite également étendre les règles de simplification admises, pour le moment, uniquement à l’auto-entrepreneur.
Former les banquiers à l’entrepreneuriat
Plus spectaculaire, la fondation Concorde veut introduire les patrons de PME dans le conseil d’administration des banques. Ils pourraient mettre en valeur le point des petits patrons de PME dans la stratégie financière des grands établissements bancaires. Mieux, de la même manière que les banques notent les entreprises, les entrepreneurs de la fondation Concorde souhaitent installer un système de notation des banques.
Enfin, les 100 entrepreneurs comptent former les banquiers au métier de l’entrepreneuriat afin qu’ils saisissent un peu mieux le métier de chef d’entreprise. Visiblement, l’idée de Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État aux PME, d’organiser des stages en entreprise pour les fonctionnaires de Bercy a fait des émules. À noter tout de même les réserves d’Hervé Novelli, présent pour l’occasion, qui a émis des doutes sur la « faisabilité » du projet.
Le député UMP qui a lancé le statut d’auto-entrepreneur en 2008 exprime également son scepticisme « sur le portage des PME par les grands groupes ». En revanche, il n’a pas formulé de désaccord sur l’idée de raccourcir les délais de paiement en fonction de la prestation donnée. Même chose quant à la volonté de regrouper dans une maison de l’export, tous les organismes publics dédiés au soutien des entreprises à l’export.
Reste maintenant à savoir ce qui sera appliqué lors de la prochaine mandature
Retrouver ici l’intégralité des 33 propositions des entrepreneurs de la fondation concorde.
Tancrède Blondé