Vieux d’une quinzaine d’années, le Fonds Commun de Placement dans l’Innovation (FCPI) continue de drainer efficacement l’épargne des privées pour financer l’innovation des entreprises françaises.
Et si la solution du financement de l’innovation existait déjà ? D’après une étude réalisée par Oséo et l’Afic (Association française des investisseurs en capital), malgré une méconnaissance relative des investisseurs et des entrepreneurs, les sociétés de gestion de FCPI ont réussi, fin 2010, à lever 6 milliards d’euros. Ce qui a permis de financer les dépenses liées à l’innovation à hauteur de 3,5 milliards d’euros. À cette époque, 1149 entreprises avaient bénéficié de ce dispositif.
Elles ne s’en sont visiblement pas plaintes. Deux ans après le premier investissement financé par un FCPI, le chiffre d’affaires a augmenté 2,4 fois plus vite que les entreprises qui n’ont pas fait ce choix. Il faut dire que les investissements sont 4 fois supérieurs avec le concours d’une FCPI. Résultat, avec un niveau de liquidité en hausse, les entrepreneurs embauchent davantage de collaborateurs.
20 micro-entreprises sont devenues des ETI
La participation d’un FCPI au capital des entreprises crédibilise également les demandes de financements bancaires. Par ailleurs, les entrepreneurs, incités par les actionnaires du FCPI, structurent davantage leur portefeuille de brevets. Concrètement, outre les mesures indispensables de protection de la propriété intellectuelle de l’entreprise, l’entrepreneur dépose trois fois plus de brevets que ses homologues non financés par des FCPI.
D’ailleurs, grâce au FCPI 159 micro-entreprises sont devenus des PME et 20 ont réussi à franchir le cap pour atteindre le stade d’une ETI. Et si cela ne suffisait pas à convaincre les entrepreneurs, l’étude montre que la probabilité d’une introduction en bourse est 4 fois supérieure lorsque l’on est soutenu par une FCPI.
Tancrède Blondé