Malgré un repli de 11% des investissements étrangers en France en 2011, les capitaux étrangers ont néanmoins permis de créer près de 28.000 emplois sur le territoire national.
« Treize décisions d’investissement ont ciblé la France chaque semaine l’année dernière » a expliqué le ministre de l’Économie et des Finances, François Baroin lors d’un point presse. Soit le deuxième meilleur résultat en 10 ans, à en croire les résultats de l’Agence Française pour les investissements internationaux (AFII). Le fait de décision de grands groupes ? Oui mais pas uniquement, car si 39% des grandes entreprises ont investi en France en 2011, un peu plus du quart de ces nouveaux capitaux découlent de décisions de PME.
Des petites et moyennes entreprises qui proviennent à 60% de l’Europe, 25% d’Amérique du Nord et, déjà, 11% d’Asie. Dans le détail, les entrepreneurs Allemands, Américains, Italiens et Suisses sont à la source de plus de la moitié des nouveaux capitaux étrangers en France l’année dernière. À croire que la France reste un pays productif au yeux du monde vue qu’un tiers de ces investissements concernent le secteurs des hautes technologies. Le « Made in France » aurait-il donc un avenir ?
Fracture des territoires ?
Tout porte à le croire. D’autant que les entrepreneurs étrangers qui s’intéressent viennent dans l’optique de créer de la valeur ajouté et non pas faire main basse sur d’anciens sites industriels. La preuve avec l’entreprise Allemande Bertelsmann AG qui a contribué à la création de 420 nouveaux emplois dans la région Poitou-Charentes en établissant un nouveau centre d’appels.
Petit bémol néanmoins, les investisseurs étrangers approfondissent encore plus le déséquilibre économique entre les territoires français. Concrètement, la région Ile-de-France et les Rhône-Alpes, déjà très fournies en compétences, bénéficient principalement des appétits étrangers, consacrant encore un peu plus la désertification industrielle dans les autres régions françaises. Tout cela pour dire que les entrepreneurs français de régions « moins attractives » devront compter uniquement sur eux-mêmes pour développer le bassin de l’emploi.
Tancrède Blondé