Après une période d’accalmie, les TPE – PME renouent avec la formule de l’alternance qui associe les théories académiques à la pratique en entreprise.
Qu’on se le dise l’alternance est au programme des entreprises françaises. Attention, pas de rapprochement hâtif en cette période électorale, il est bien question de contrats en alternance. En 2011, l’alternance a permis la signature de 627 000 nouveaux contrats, soit une augmentation de 8,3% en une seule année d’après les statistiques du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé. Une belle reprise qui vient après deux années de stagnation.
Un essor vient en grande partie des contrats de professionnalisation, plébiscités par les entrepreneurs. En effet, avec une augmentation de 17%, les contrats de professionnalisation qui engagent les jeunes en formation initiale et pour le retour à l’emploi dépassent de très loin les contrats d’apprentissage, à nouveau à un niveau stagnant en 2011 (+2%).
Les chefs d’entreprise soutiennent l’alternance
En cause, le secteur du commerce et du service aux entreprises qui « boostent » littéralement l’alternance en France avec 77% de nouveaux contrats de professionnalisation en 2011. A contrario, le secteur de l’industrie, malheureusement sans surprise, génère moins d’emplois et donc moins de contrats en alternance. D’autant que par tradition, les entrepreneurs industriels miseront davantage sur l’apprentissage que sur l’alternance.
Quoi qu’il en soit, ce sont bien les entrepreneurs de TPE- PME qui soutiennent l’alternance malgré leur souhait affiché d’entrer un jour dans un grand groupe. Mais l’image du jeune en alternance change. Ce n’est plus un élève en rupture de scolarité qui entre dans l’alternance mais bien des élèves qui souhaitent, au plus tôt, accumuler une expérience en entreprise afin de faire valoir une expérience professionnelle conséquente à la sortie de la formation.
Tancrède Blondé