Au premier jour de la campagne officielle, l’association patronale produit une trentaine de propositions à destination des candidats à l’élection présidentielle. Dans ce florilège de propositions, Croissance Plus souhaite la naissance d’un statut d’auto-investisseur.
Que ce soit l’impôt sur les exilés fiscaux de Nicolas Sarkozy, de la nouvelle tranche d’imposition à 75% de François Hollande pour les revenus au-delà de 1 million d’euros, qui passe à 100% au-delà de 360.000 euros dans le programme de Jean-Luc Mélenchon, « la surenchère fiscale est du grand n’importe quoi » juge Olivier Duha, président de CroissancePlus. Ainsi, le Think tank patronal publie aujourd’hui son « Manifeste de campagne » de 30 propositions dans le but affiché de « transformer la France ».
« Préalable à tout retour à une croissance durable », l’organisation patronale pense qu’il est indispensable que l’État réduise sa dépense publique de 100 milliards d’euros sur la prochaine mandature. Dans la logique de CroissancePlus, l’externalisation de certaines fonctions, aujourd’hui dévolues à l’Etat, agrandirait mécaniquement certaines PME françaises.
Créer 1000 entreprises à taille intermédiaires
Croissance Plus prône également la création d’un statut « d’auto-investisseur » calqué sur le modèle de l’auto-entrepreneur. En contrepartie des risques encourus, cet investisseur « nouvelle génération » aurait droit à une exonération totale des plus-values ainsi qu’une déduction fiscale… en cas de perte des sommes investis.
Croissance Plus demande également dans son « Manifeste de campagne » que 20% du crédit impôt recherche dont bénéficie les grands groupes puise abreuver des fonds d’investissement. Ce drainage de l’argent publique vers le financement des PME « de croissance » permettrait la création d’un millier d’entreprise à taille intermédiaire de 250 à 5000 salariés.
« Comment faire grandir nos entreprises »
À côté de ce manifeste, propre aux périodes électorales, les 350 membres de CroissancePlus évoquent leurs attentes dans cette campagne présidentielle qui débute officiellement. On y voit Guillaume Richard, président de O2 qui demande aux candidats « d’écouter les entrepreneurs » et ceux « qui prennent des risques ». D’autres comme Hugues Souparis, d’Hologram industrie se font plus précis et demande « un mandat unique de 4 ans » afin de permettre « aux salariés de devenir députés et sénateurs » afin « de prendre de meilleures décisions nous concernants ».
Enfin en partenariat avec KPMG, CroissancePlus organise Spring Campus, un séminaire du 22 au 24 mars à Evian afin d’échanger sur le thème « de la start-up à l’ETI : comment faire grandir nos entreprises ? ». 250 entrepreneurs, décideurs économiques, politiques et journalistes sont attendus pour cette édition 2012.
Tancrède Blondé
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