Alors que la campagne électorale se structure autour du coût du travail, une étude OpinionWay pour le compte du site Alittlemarket montre les Français pensent que le « Produire en France » passe par l’artisanat.
Trois mots qui, au final, ont été les véritables détonateurs de la 9ème élection présidentielle de la Vème République au suffrage universelle. À tel point qu’aujourd’hui, il est impossible pour les candidats de ne pas en parler dans chacun de leurs déplacements. Et tout y est ! Protectionnisme, aux frontières de l’Europe pour Mélenchon, de la France pour Marine, ou la baisse du coût du travail pour Sarkozy, sans oublier l’innovation pour Hollande et Bayrou. Il n’y a qu’à choisir !
Mais à en croire l’étude OpinionWay, 9 Français sur 10 estiment que l’avenir du « Made in France » réside tout simplement dans l’artisanat et la production locale. Situation d’autant plus fâcheuse pour les dirigeants et cofondateurs du site Alittlemarket.com, Nicolas Cohen et Nicolas d’Audiffret, qu’à leurs yeux les candidats ne « prennent pas en compte l’avis des Français pour qui l’artisanat représente le pilier du développement de note production française ».
Donner envie aux jeunes le goût de produire
Même chose pour le secteur agroalimentaire qui semble, aux yeux de 85% des Français, pouvoir apporter des débouchés au « Made in France ». Suivi de très près par l’industrie aéronautique, symbole de la puissance industriel de l’économie française. Enfin, plus de trois Français sur quatre considèrent les industries énergétiques et pharmaceutiques comme étant des secteurs d’avenir pour le « Made in France ».
En revanche, toujours selon l’étude, les Français croient moins en l’avenir de l’industrie automobile qui, à force de délocalisations, ne peut plus représenter une force vive pour la production en France. Pour y remédier, les Français misent sur les investissements dans les secteurs d’avenir et dans la Recherche et l’innovation. Enfin, pour 86% des Français, l’Éducation nationale devrait redonner envie aux jeunes le goût de produire.
De là à intensifier les visites d’entrepreneurs dans les écoles pour instiller l’esprit d’entreprise, il n’y a qu’un pas que Philippe Hayat aimerait bien voir franchir.
Tancrède Blondé