À l’indignation, chère à Stéphane Hessel, le fondateur de l’association 100 000 entrepreneurs préfère donner aux jeunes, déboussolés par la perspective d’une vie active morose, la soif d’entreprendre.
« Devenez entrepreneur et accomplissez-vous ». Telle est le crédo que Philippe Hayat souhaite transmettre à l’ensemble des jeunes Français en mal d’avenir enthousiasmant. Dans son opuscule d’une trentaine de pages « entreprenez » aux éditions l’Archipel, le multiple entrepreneur reprend la méthode de Stéphane Hessel pour essayer de toucher la jeunesse française.
« Entreprenez » se veut d’ailleurs comme la suite logique d’ « indignez-vous ». Car à ses yeux, l’indignation devient une force d’immobilisation si elle n’aboutit pas sur l’action. Mais comment faire ? « Partez de votre envie » répond le fondateur de 100 000 entrepreneurs. « Le tout est d’en rester le moteur » précise-t-il d’ailleurs.
Car « la création d’entreprise n’est pas l’unique modèle d’épanouissement et de réussite professionnelle, et la France n’a pas besoin de soixante millions de chefs d’entreprise » explique Philippe Hayat. Mais « entreprendre, c’est agir pour se sentir vivant », assène-t-il. Autrement dit, pour ne pas subir la vie qui, à première vue, vous est destiné. Et cela vaut pour tous.
C’est la raison pour laquelle Philippe Hayat demande aux entrepreneurs d’intervenir en zone difficile dans les collèges et lycées afin de propager l’entrepreneuriat chez ces jeunes français en mal d’actions. D’autant que si les études et les bonnes formations maximisent les chances de réussite, de quoi a besoin l’entrepreneur ? Du « bon sens surtout, la persévérance, l’instinct commercial, le charisme, l’autonomie, le goût de l’indépendance » réplique Philippe Hayat.
Autant dire que l’entrepreneuriat, sous sa forme la plus large, est à la portée de tout le monde.
Tancrède Blondé