François Bayrou a donné ses mesures clés pour améliorer la compétitivité de la France lors du colloque « Les défis de la compétitivité » organisé par Le Monde et l’Association française des entreprises privés (AFEP) qui se déroule aujourd’hui.
« L’essentiel de la crise vient de chez nous » juge le candidat Modem, devant le parterre de chefs d’entreprise présents au Carrousel du Louvre, pour écouter les mesures de François Hollande, Nicolas Sarkozy et François Bayrou, destinées à l’amélioration de la compétitivité des entreprises françaises. Il se met donc en porte-à-faux avec la vision du président-candidat selon laquelle « la crise vient d’ailleurs ». Car, rappelle-t-il, « en 2003 nous étions excédentaire » et la part des dépenses publiques par rapport au PIB était de trois points inférieurs à celle d’aujourd’hui.
Raison pour laquelle François Bayrou « prône une augmentation 0 pendant 2 ans de la dépense publique » afin de stabiliser les finances publiques. Mais, à ses yeux, malgré les demandes pressantes des chefs d’entreprises, le coût du travail « n’est pas la question clé de la compétitivité ». Car, si tel était le cas, « la bataille pour protéger notre protection sociale serait irrémédiablement perdue » du fait de la compétition mondiale.
Nos grandes entreprises sont un atout à condition…
Concernant la compétitivité hors coût, François Bayrou considère « qu’elle dépend du dialogue social » qu’il voudrait à l’image de ce qui se passe en Allemagne. Une compétitivité hors coût qui passe également par « la défense de l’image de marque française », à l’instar de ce que font les Allemands. Une mesure d’autant plus indispensable à ses yeux que « c’est notre appareil productif qui soutient notre système social et rien d’autre » rappelle-t-il.
Pour François Bayrou, la France a besoin davantage d’outils de financement. Ainsi, le candidat centriste souhaite une réorganisation d’Oséo, la banque des PME, par régionalisation et « surtout » par secteur. Le candidat centriste rappelle également que « nos grandes entreprises sont un atout à condition qu’elles apportent leur savoir-faire aux petites et moyennes entreprises ».
Enfin pour soutenir l’innovation et la Recherche en France, François Bayrou veut « libérer les contraintes administratives délirantes » qui pèsent sur le travail des chercheurs français.
Tancrède Blondé