Alors que s’ouvre le 6ème Forum mondial de l’eau à Marseille du 12 au 17 mars, les entrepreneurs industriels peinent encore à intégrer dans leur stratégie de développement la raréfaction de l’eau.
L’eau manquera à l’avenir ! C’est une certitude à en croire la dernière étude « L’entreprise et l’eau : vers une gestion responsable » entreprise par le cabinet Deloitte et l’association Entreprise pour l’environnement (Epe). Mais si cette information n’est pas nouvelle, le rapport montre que sur les 68 entreprises interrogés, davantage d’entre elles prennent conscience de la raréfaction prochaine de l’eau et de ce que cela implique dans leur futur stratégie de développement.
Car si les besoins en eau augmentent, du simple fait de la croissance démographique et des nouveaux besoins industriels, l’offre d’eau sur le globe rétrécit, elle, de 40% à horizon de 2030. C’est bien simple, il manque 2700 milliards m3 d’eau. Résultat, « la perception des risques, liés notamment aux conflits d’usage entre industries, agriculture et population n’a jamais été aussi aiguë de la part des entreprises », affirme Claire Tutenuit, déléguée générale d’Epe.
« il n’y a pas de petites économies »
Le 6ème Forum de l’eau sera donc placé sous le signe de l’économie, vitale pour soutenir la croissance mondiale. D’ailleurs certaines entreprises n’ont pas attendu pour mettre en place certaines mesures d’économie. Par exemple, Saint Gobain a mis en place une cartographie des risques d’inondation, de pollution et en besoins d’eau sur chacun de ses sites. D’autres ont commencé à évaluer ses coûts d’eau afin d’axer au mieux les prochains investissements dédiés aux économies d’eau.
Et vous, entrepreneurs, avez-vous commencé à mettre en place au sein de votre activité des mesures pratiques pour économiser l’eau ? Si ce n’est pas encore le cas, rappelez-vous l’adage commun selon lequel « il n’y a pas de petites économies ».
Tancrède Blondé
