Lors de son passage hier soir sur l’émission politique « Des paroles et des actes » sur France 2, le candidat sortant annonce qu’il créera un impôt spécifique sur les grands groupes pour réduire les déficits publics.
« Quelque chose de pas normal » ! Mardi soir, Nicolas Sarkozy semble découvrir que les grandes entreprises « maximisent les avantages fiscaux », voire ne « paient pas du tout d’impôt ». Ainsi est-il temps, à ses yeux, de « créer un impôt sur les bénéfices minimum pour les grands groupes en France ». Une mesure qui contribuerait en partie selon Nicolas Sarkozy à ramener le déficit sous la barre des 3% du PIB, avant de retrouver l’équilibre des finances publiques en 2016.
Cet « impôt sur les bénéfices minimum » rapporterait selon Nicolas Sarkozy 2 à 3 milliards d’euros à l’État. Il interviendrait « sur le bénéfice mondial consolidé » précise le Président de la République. Une niche fiscale instaurée du temps du général de Gaulle afin d’aider les entreprises françaises à conquérir les marchés mondiaux. Un temps révolu pour le CAC 40. Reste maintenant à savoir, comme le dit Nicolas Sarkozy « à partir de quand on est un grand groupe »…
À l’évidence, ce nouvel impôt vise certaines entreprises du CAC 40 qui n’avaient pas payé d’impôt sur les sociétés en arguant qu’elles étaient déficitaires en France. Un scandale qui avait provoqué la suppression de cette niche en septembre dernier. De là à convaincre les Français que Nicolas Sarkozy n’est pas le « Président des riches », il faudra attendre quelques jours pour en voir les effets dans les prochains sondages.