Lors de la présentation de ses résultats annuels, la Compagnie française pour le commerce extérieur (Coface) confirme la remontée générale de risques de mauvais paiement en Europe.
La Grèce n’est pas la seule à avoir du mal à payer en temps et heure. D’après les statistiques données par l’assureur-crédit, les incidents de paiement ont progressé de 47% en Europe du Sud : Portugal, Espagne, Grèce et… France. Rien à voir avec les pays d’Europe du Nord, notamment les pays scandinaves, l’Allemagne, le Royaume-Uni qui ont vu ses défauts et retards augmenter d’à peine 2% en 2011.
Une tendance qui repart à la hausse malgré l’absorption de la crise de 2008 observée fin 2010. Mais la crise bancaire de l’été 2011 qui a débouché sur la crise de la dette européenne a stoppé le faible regain d’activité. À ce propos, le directeur général de la Coface, Jean-Marc Pillu, dira même qu’on « aura vécu l’inter-crise la plus courte de l’histoire de l’assurance-crédit depuis la Deuxième Guerre mondiale ».
La Coface couvre (pratiquement) tous les pays
Résultat, la majorité de cette hausse des sinistres se sont déroulés sur le deuxième semestre 2011. Néanmoins, le directeur-général de la Coface a tenté de rassurer en affirmant « qu’il n’y a aucun pays que nous ne couvrons pas », même s’il a admis que l’assureur a réduit énormément ses encours de crédit en Grèce qui ne dispose plus de la confiance des marchés et des entrepreneurs européens. Malgré des difficultés, l’Italie, l’Espagne et le Portugal ne sont pas dans le même cas. N’hésitez donc pas à aller prospecter dans ces pays… avec la Coface en soutien.
Plus concrètement, la Coface a listé les grands secteurs en difficultés comme la métallurgie, agroalimentaire, textile, construction en Italie. Le secteur de la construction semble également subir prendre de plein fouet en Belgique, Pays-bas, Portugal et en Espagne. Mais même l’Allemagne, pays le plus sûr sur le papier, connaît quelques difficultés dans le secteur des énergies solaire, du packaging et de la sous-traitance.
Entrepreneur, n’oubliez pas votre assureur lors de votre prochaine démarche à l’export.