La question revient à chaque élection présidentielle. À la différence près que François Hollande, en tête dans les sondages, annonce qu’il le fera voter en cas de victoire en mai prochain.
À n’en pas douter, les états d’esprit évoluent. Preuve en est, le sondage Ifop publié le 5 mars pour le magazine Femme actuelle atteste que 51% des Français seraient favorables à l’adoption d’enfants par les couples homosexuels, contre 46% en 2005. Et si la mesure est adoptée par François Hollande, en cas de victoire en Mai prochain, se posera forcément alors la question du congé de paternité.
D’autant que le groupe de télécommunications SFR a frappé un grand coup médiatique en acceptant le principe d’un congé de « paternité » aux collaborateurs de l’entreprise dont le conjoint homosexuel a eu un enfant. « Je crois que c’est une première dans un grand groupe » affirme même, presque étonné, à l’AFP Mme Fondacci, présidente l’association des lesbiennes, gays bi et trans (LGBT) du groupe Homosfère.
En revanche aucune étude n’a, pour le moment, eu l’idée de sonder les cœurs des patrons, cadres et salariés des TPE – PME et entreprises à taille intermédiaires (ETI). Dommage, car la quasi intégralité de l’emploi en France se trouve dans ces structures. D’autant que même si les entrepreneurs doivent avoir le même avis que les Français sur le congé de paternité pour les homosexuels, l’exécution de ces décisions impacte probablement davantage l’organisation d’une petite entreprise qu’un groupe de la taille de SFR.
D’ailleurs, qu’en pensez-vous entrepreneur ? Craignez-vous des remous au sein de l’organisation de votre entreprise si une loi sur le congé de paternité est adoptée, ou est-ce un tout simplement un faux problème ?