L’assemblée constitutionnelle consultative examine aujourd’hui les propositions de la CGPME pour aider les PME à l’international.
69 milliards de déficits. La balance commerciale de la France ne cesse de se dégrader malgré des atouts considérables. Or les PME, si elles sont le fer de lance de la croissance nationale ne participent pas assez à la compétition mondiale qui est en train de se jouer. Pire elles n’ont cessé d’abandonner l’exportation pour se contenter du marché domestique. Résultat, elles génèrent seulement 18% du chiffre d’affaires de l’entreprise « France » à l’international, contre 39% pour les groupes de plus de 1000 salariés.
Afin d’inverser la tendance, le Président de la CGPME, Jean-François Roubaud, soumet à discussion un projet d’avis « Gagner la bataille de l’exportation avec les PME » aux membres du conseil économique, social et environnemental. Première mesure selon lui, mettre à la disposition des PME les informations « pertinentes et immédiatement exploitables » propres à toutes démarches réussies à l’export. Jean-François Roubaud veut également s’inspirer de la Suède qui a établi un « diagnostic export » pour cibler les PME les plus aptes à exporter.
Améliorer la coordination des organismes publics
Un outil d’autant plus utile que « la culture entrepreneuriale française ne conduit pas les PME à se tourner spontanément vers l’export, contrairement à l’Allemagne et à l’Italie où les chefs d’entreprise pensent naturellement aux marchés extérieurs » précise le président de la CGPME. Or à en croire le secrétaire d’État au Commerce extérieur, Pierre Lellouche « si on est capable d’avoir 2 points de parts de marché supplémentaires chez les émergents, le problème de la dette est réglée ».
Enfin dans son rapport le président de la CGPME pointe la coordination encore trop imparfaite entre les organismes publics français. Par exemple, selon Jean-François Roubaud, Ubifrance doit éclairer quelles activités sont en concurrence avec les chambres de commerce et lesquelles appartiennent à la mission de service public. À ses yeux, la banque des PME, Oséo, doit aussi détenir un quasi-monopole sur toutes les questions de financements. Ainsi, l’activité assurance-prospection de la Coface devrait tomber dans l’escarcelle d’Oséo.
Les 233 membres de l’assemblée consultative auront à cœur d’aider les entrepreneurs français qui souhaitent démarrer leur activité à l’international.