Dans un monde en crise économique, la fondation concorde, think-tank indépendant pour la promotion de l’entreprise, donne ses solutions qui passent, encore une fois, par l’entrepreneuriat.
Comment favoriser une atmosphère entrepreneuriale ? Car, si l’envie d’entreprendre explose en France (300.000 entreprises chaque année depuis 2009), seuls 10 à 15% des dirigeants utilisent les organismes spécialisés dans la création d’entreprises. La faute à un écosystème luxuriant et donc illisible qui rebute les entrepreneurs, soucieux avant tout du temps qui passe. Sans oubier les problèmes récurrents de financements alliés à un déficit culturel sur l’entrepreneuriat, encore trop présent en France malgré des progrès indéniables. La fondation donne ses solutions.
La création d’une Agence Française de l’Entrepreneuriat (AFE)
Cet organe public réunira localement les compétences d’OSEO, l’APCE et la Caisse des Dépôts. Également en charge de l’information et de la coordination des parcours et de la facilitation des financements, l’AFE travaillera pour et avec l’entrepreneur. Elle aura accès à l’ensemble des bases de données et fera le lien entre réseaux d’appui et réseaux bancaires.
Réforme du diapositif NACRE géré par l’AFE
La NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprise) travaillera avec les autres réseaux nationaux. Plus simple que dans sa version présente, le dispositif ciblera en priorité les porteurs de projet les plus défavorisés
Création d’un portail d’accompagnement personnalisé
Ce guichet unique géré par l’AFE offrira à tous les porteurs de projet un accès direct, rapide et intuitif à l’information, orientation vers des ressources utiles au montage de projet.
OSEO devient le chef de file du secteur bancaire
OSEO devra créer et gérer des produits ciblés TPE. Par exemple, donner la possibilité aux TPE de transformer une autorisation de découvert à la banque en un crédit garanti par OSEO à hauteur de 25%. Il faudra également envisager la possibilité de prêts subordonnés de long terme pour les TPE qui, réticentes à l’idée d’ouvrir leur capital, ont néanmoins un fort besoin en fonds de roulement et peu de capitaux propres.
Améliorer et simplifier le Prêt à la Création d’Entreprise (PCE)
Plus simple d’accès, son montant serait augmenté pour atteindre entre 5000 et 15000 euros. Il deviendrait un sésame pour obtenir un prêt bancaire d’un montant au minimum égal à celui accordé par le PCE.
Le CDC doit aider au financement des fonds propres
Ceci en développant les prêts d’honneur pour les TPE des métiers traditionnels et en jouant un rôle central dans les initiatives environnantes des TPE innovantes.
Inciter la fiscalité des particuliers au financement des TPE
Fin l’ISF ainsi que de la multiplication par 4 du plafond de l’avantage Madelin (porté à 200.000€) pour les investissements directs dans des petites entreprises communautaires (PEC) de moins de 5 ans. Un Plan d’épargne en actions pour les TPE/PME serait créé à l’image de ceux que l’on trouve sur les marchés d’actions réglementés, et incluant un avantage fiscal à l’entrée.
Une révision de la fiscalité des entreprises.
Modulation du taux d’impôt sur les sociétés en fonction du maintien en capitaux propres des résultats de l’exercice pour une période de 5 ans, franchise d’impôt sur les sociétés pour les TPE à 20000€ de résultat annuel. Ce lissage des taxes éviterait les effets de seuil.
Développer largement la formation entrepreneuriale
Inciter tous les organismes scolaires à faire la promotion de l’entrepreneuriat.
Imprégner les tissus économiques de la culture entrepreneuriale.
La meilleure des manières serait de mettre en place une « formation à l’entrepreneuriat » de l’ensemble des employés de banque afin de les aider à mieux orienter leurs clients. Cette formation durerait une journée et pourrait être de la responsabilité d’OSEO.