Lancée officiellement fin Janvier dans une ancienne usine textile à Pantin, proche banlieue parisienne, la BFR Académie réunit 4 jeunes start-up qui ont besoin de grands espaces. Une coloc’ d’un nouveau genre.
Tous les jeunes entrepreneurs vous le diront, une des premières problématiques est de trouver des locaux adéquats. D’autant plus difficile que lorsque vous distribuez des boissons comme Borderline, vous avez besoin d’espace de stockages accessibles. Autant dire que trouver son bonheur dans un rayon proche de Paris relève de la mission impossible. À moins que vous ne farfouilliez dans les anciennes zones industrielles de la petite couronne, déchues de leur ancienne grandeur datant des 30 glorieuses.
Bingo ! Les fondateurs trouvent une ancienne usine de textile à Pantin, pas abandonnée mais occupée au quart de sa capacité. Loyer abordable, espace de stockage et à 5 minutes en voiture de Paris : tout y est en principe ! Cependant, il faut déployer son imaginaire pour se projeter. Un des fondateurs, Sébastien Specht raconte : « il y avait tout à refaire : le plafond, les murs, le réseau informatique ». Résultat, les locaux sont prêts mais « ça a été trop grand tout de suite ! » précise-t-il.
Une autre façon de promouvoir l’entrepreneuriat
Dès lors pourquoi ne pas « promouvoir l’entrepreneuriat d’une manière différente ? » et créer du même coup une colocation de start-up. Ainsi était né la BFR Académie (Besoin en Fonds de Roulement), dont la promiscuité patrimoniale avec une émission de radio, très connue des entrepreneurs, démontrera encore une fois le sens du marketing de ses fondateurs. Et, le bouche-à-oreille faisant son effet, trois jeunes start-up ont rapidement investies les lieux : Gallia, Lemon tri et l’e-shop Étage Homme.
« L’atout principal c’est l’émulation » relate Guillaume Roy, un des fondateurs des bières Gallia. D’autant qu’« on a tous la même envie d’entreprendre » précise-t-il. Alors ils se soutiennent, se donnent des conseils. Quand « quelqu’un veut changer de packaging, il demande ce qu’en pensent les autres » raconte Camille Moreau, une des deux fondatrices d’Étage Homme. Et la gestion de l’espace ? « On fait tout pour que tout se passe bien ». De toute façon comme le conclue si justement Audrey Periol, l’autre fondatrice d’Étage Homme, « on espère tous être à l’étroit ».