Black Berry: le portable des cadres supérieurs va-t-il passer l’année ?

Black Berry: le portable des cadres supérieurs va-t-il passer l’année ?

Publié le 27 janvier 2012

Autrefois terminal mobile préféré en entreprise, le Black Berry n’est plus sûr de survivre à l’année 2012.

« Elle a tout d’une grande ! » Ce célèbre slogan publicitaire pour une voiture française que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, s’appliquait il y a encore peu à RIM, l’autre nom du Black Berry. Car 2011 a été une véritable « annus horribilis » pour l’ancienne gloire de la téléphonie mobile. Rien ne lui a été épargné : panne géante de ses serveurs, échec du lancement de la tablette Playbook qui devait disputer la suprématie de l’Ipad. Et tout cela, bien entendu, dans un environnement concurrentiel exacerbé par Samsung, Apple, etc … Et oui, dans le monde de la téléphonie mobile, on n’hésite pas à tirer sur l’ambulance.

Résultat, les Investisseurs sanctionnent la stratégie de la société canadienne mais également sa gouvernance bicéphale, peu adaptée à une situation de crise selon eux. Aujourd’hui, le cours en bourse a perdu 75% de sa valeur. On est loin du temps où le pouvoir à Washington montait au créneau pour défendre le Black Berry pour des raisons de… sécurité nationale, tant les terminaux étaient utilisés par les hauts fonctionnaires, politique et membres du cabinet présidentiel.

Qui se souvient également du temps où le simple fait de posséder un Black Berry vous cataloguait dans la sphère très prisée des cadres sup débordés et…forcément importants ? Mais la mode passe sans crier gare et, selon la dernière étude Consumer Intelligence Research Partners, 36 % des acheteurs d’I phone 4S viennent de téléphones Androïd ou de chez Black Berry. Une tendance qui se confirme, au grand dam de la firme canadienne, au fur et à mesure du succès de ce dernier.

De là à dire qu’il faut tout bouleverser chez Black Berry pour espérer remonter la pente, il n’y a qu’un pas que le nouveau patron de RIM, Thorsten Heins, ne compte pas franchir : «Je ne pense pas qu’un énorme changement soit nécessaire» explique-t-il. Façon de dire aux deux fondateurs,  Jim Balsillie et Mike Lazaridi, qu’il ne compte pas les mettre sur la touche.

Mais Thorsten Heins veut y croire : « Nous sommes forts car nous apportons une solution intégrée. Nous avons notre réseau. Nous avons nos services ». Il faudra pourtant bien  faire quelque chose si la société canadienne ne veut pas finir comme Napoléon à Waterloo. La ville homonyme où tout a commencé pour la firme canadienne a beau ne pas se situer sur le même continent, elle n’en demeure pas moins le symbole de la fin épopée brillante mais tragique.

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