La drogue passerait régulièrement les portes de l’entreprise selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé publique (INPES). Et, n’en déplaise aux tenants d’habituels clichés, tous les secteurs d’activité seraient concernés.
L’information détonne. Un français sur 10 consommerait de la drogue sur les heures de travail. Plus étonnant encore, selon le dernier baromètre santé de l’INPES ces travailleurs ne cacheraient même plus leur addiction à leurs collègues. Malgré la « démocratisation » du phénomène dans toutes les couches sociales, les salariés du secteur de la construction et l’hôtellerie-restauration consommeraient le plus de produits psychoactifs.
Dans le détail, les métiers liés aux secteurs de la pêche, de l’agriculture et de la construction privilégieraient les « paradis artificiels » alcoolisés. Le cannabis serait quant à lui davantage préféré dans les secteurs de l’hébergement, de la construction et du spectacle. Enfin n’oublions pas les cadres supérieurs dans le monde de la communication et de l’information qui n’hésiteraient pas à « surfer » grâce à l’usage de cocaïne, poppers, ecstasy et autres hallucinogènes qui font leurs effets lors de réunion « brainstorming ».
Inversement, les enseignants – et nous les en remercions – consomment le moins de substances illicites pendant les heures de travail. La consommation de cannabis ne s’accordant probablement pas à la transmission des connaissances. À moins qu’ils n’attendent la fin des cours pour s’en « rouler un p’ti » selon l’expression consacrée. Les milieux de la santé humaine et de l’action sociale seraient également les plus sérieux lors des heures de travail.
Devant cet état de fait, la Direction Générale du Travail (DGT) et de la MILDT ont présenté un guide de prévention des risques de la drogue en milieu professionnel. Des outils et repères y sont détaillé afin d’élaborer une politique de prévention efficace dans l’entreprise.