Marqués par la crise mondiale, les entreprises ont davantage mis la clé sous la porte en 2011.
Les six derniers mois auront été fatals aux espoirs de redressement des fondamentaux économiques. Car si le nombre de redressements judiciaires, liquidations et procédures de sauvegarde prononcée ont été stable sur l’ensemble de l’année (+0,5%), force est de constater que le 4ème trimestre a fait beaucoup de mal aux entrepreneurs. En cause, la crise bancaire de juillet-août et la crise des dettes souveraines qui ont pesé sur les bilans comptables.
Et, comme souvent lors de situation de crise, 93% des défaillances sont le fait de micro-entreprises sans effectif et de TPE de moins de 10 salariés, selon le cabinet Altares. Également à la peine, les PME de plus de 50 salariés dont le nombre de procédures a augmenté de 10% par rapport à 2010. Une tendance qui s’aggrave en fin d’année, avec une croissance des procédures judiciaires de 35% sur le dernier trimestre.
156 sociétés qui dégageaient plus de 15 M d’euros de chiffre d’affaires ont également déposé le bilan en 2011. Autrement dit, la crise n’explique pas tout ! À y regarder de plus près 97 % de ces entreprises défaillantes prenaient du retard dans leurs règlements fournisseurs. Un retard qui, dans le pire des cas, dépassait les 20 jours pour un tiers d’entre elles. Autre indice de fragilité, seulement un quart de ces sociétés avaient publié leur bilan 2010. Autant de signaux avant-coureurs d’éventuelles difficultés.
D’autant que ces défaillances n’ont pas été compensées par les nouvelles entreprises. Loin s’en faut ! Selon l’Insee, la création d’entreprise a baissé de 11,6% en 2011, en grande partie due au relatif essoufflement du nombre de nouveaux auto-entrepreneurs.
Si on veut être optimiste, on dira que 2012 ne pourra pas être pire.