Quand les pots en entreprises dérapent…

Quand les pots en entreprises dérapent…

Publié le 12 janvier 2012

Quatre travailleurs sur dix ont avoué avoir déjà eu un comportement déplacé à l’occasion d’un pot en entreprise. Les dirigeants restent néanmoins responsables du bon déroulement des opérations.

La période des fêtes finie, tout le monde retrouve sagement son bureau pour une nouvelle année de bons et loyaux services. Une ardeur qui sera d’autant plus justifiée que, selon un sondage réalisé à l’échelle mondiale par le site Monster, près de 37% des travailleurs reconnaissent avoir allègrement franchi la frontière de la bienséance lors d’un pot d’entreprise. À tel point même que pour 10% d’entre eux, ce « comportement inopportun » a eu quelques conséquences. La moitié ayant entrainé une dégradation de la réputation et l’autre, un licenciement en bon et dû forme.

À en croire les résultats, les Britanniques et les Néerlandais remportent la palme des « joyeux drilles ». En effet, respectivement 64% et 45% d’entre eux déclarent avoir eu « un comportement trop détendu » lors de « drink » d’entreprises. Les Français sont également friands de pot en entreprise, même si ils semblent plus sages que nos voisins d’outre-manche. Enfin, nous ne rechignerons pas devant un verre de champagne, de bière ou de cidre, selon une étude Ifop pour l’association Promotion et suivi de la sécurité routière en entreprise (PSRE).

L’employeur, responsable en cas d’accident

Face à cette tradition bien ancrée chez nous, deux tiers des chefs d’entreprise sensibilisent leurs collaborateurs aux risques de consommations excessives d’alcool. Dorénavant, 26% des entreprises, contre 12% en 2008, auraient distribué des éthylotests. 6 dirigeants sur 10 se sont contentés de développer une action d’information auprès du personnel, contre 41% en 2008.

Autant dire le minimum au regard de l’article L.232-2 du Code du travail, très stricte en matière de pot d’entreprise. Le patron se verra responsable pénalement s’il met à disposition des alcools forts ou s’ils laissent séjourner des personnes dans les locaux de l’entreprise. Le chef d’entreprise encourt également une responsabilité au civil en cas d’accident dans l’entreprise ou sur le trajet du retour. Alors encouragez vos collaborateurs à se modérer s’ils ne veulent pas trinquer à la fin de l’année à coup de lait-fraise.

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