Selon le 4ème baromètre Apprentis d’Auteil-Ipsos, 4 chefs d’entreprise sur 10 prendront moins d’apprentis. En cause, le manque de candidats et leurs manques d’adaptation au monde l’entreprise.
On aurait pu le croire mais la crise ne renforce pas le recours à l’apprentissage. En effet, un peu moins de la moitié des 301 chefs d’entreprises interrogés déclarent qu’ils ne modifieront pas leur demande en apprentis. Une tendance qui menace particulièrement les formations BEP et CAP. En effet, seules les formations de niveau supérieur ont vu leur nombre de recours à l’apprentissage augmenter.
Pourtant, les dirigeants d’entreprises sont favorables au principe de l’apprentissage. 9 dirigeants sur 10 considèrent même l’apprentissage comme un des moyens les plus efficaces pour insérer les jeunes dans le monde du travail. 76% d’entre eux considèrent également l’outil comme un moyen efficace contre le chômage des jeunes
Sur les réformes en cours, à savoir le relèvement de 3 à 4% du quota des jeunes en formation en alternance dans les entreprises de plus de 250 salariés et la mise en place d’un système de bonus-malus, à peine la moitié des dirigeants estiment qu’ils faciliteront les recours à l’apprentissage. Quant à la réforme de la taxe d’apprentissage, 74 % des dirigeants n’en ont jamais entendu parler. Inquiétant, si on veut davantage démocratiser l’apprentissage dans le pays.
En tout état de cause, l’objectif d’atteindre les 800.000 jeunes en alternance d’ici à 2015 s’éloigne un peu plus chaque jour. En novembre 2011, le nombre de contrats en alternance était estimé à 613.000. Néanmoins, la ministre en charge de l’apprentissage, Nadine Morano, espère pouvoir mettre en avant l’augmentation de 10% des contrats en alternance sur l’année 2011. Espérons qu’elle ne se trompe pas de chiffres.