La dernière étude « BPCE L’Observatoire » a recensé intégralement le nombre de cession de PME intervenu l’année dernière sur 202 755 PME françaises de 10 à 249 salariés élargies aux 4 888 entreprises de taille intermédiaires de 250 à 4 999 salariés. Une première !
12 315 transmissions de PME et d’ETI effectuées en 2010. Bien plus – presque le double – de toutes les estimations données jusqu’alors par l’INSEE et la plupart des experts. « Cette image de la cession-transmission est le reflet d’une transformation profonde de l’organisation des PME : 52 % appartiennent à un groupe, principalement à un groupe de PME, et la présence d’un holding est majoritaire au-delà de 100 salariés » expliquent les auteurs de l’étude.
À noter tout de même que les entrepreneurs cèdent plus souvent leurs activités lorsque celle-ci est encore de taille modeste. En effet, 41% des cessions-transmissions sur l’année 2010 le sont pour des PME de 10 à 19 salariés. Seuls 10 % des entreprises transmises dépassent la centaine de salariés.
Les patrons de plus de 60 ans créent moins de croissance !
Autre précision, plus de la moitié des cessions-transmissions se réalisent avant les 55 ans du dirigeant. La retraite n’est donc plus la raison principale de la vente de l’activité. D’autant qu’en parallèle, l’étude souligne l’augmentation du nombre de chefs d’entreprise au-delà de 60 ans qui ne quittent pas la direction. Néanmoins ils demeurent à la tête de leur entreprise « plus longtemps qu’ils ne semblent le souhaiter au regard de leurs aspirations » de cessions.
Un prolongement d’activité qui aurait un effet pervers dans la stratégie de l’activité, toujours selon les auteurs de l’étude. « Les PME dont le dirigeant est âgé adoptent en général un comportement de consolidation des fonds propres privilégiant la viabilité à la croissance ». En d’autres termes, ils ne développent plus l’entreprise dans l’attente d’un éventuel repreneur.
Entrepreneurs en herbe, il semblerait que vos prédécesseurs n’attendent que de vous passer la main !