En 2010, 251 salariés de Néolait attaquent leurs dirigeants aux prudhommes qui refusent de vendre l’entreprise… aux salariés.
« D’irréductibles gaulois ». Tel est le qualificatif que se donnent les salariés de Néolait, entreprise spécialiste de la nutrition animale, lorsqu’ils décident de racheter leur propre entreprise.
L’histoire débute en 2009. À l’époque, le groupe Néerlandais Provimi, propriétaire de la grande PME française, envisage de « réorganiser Néolait ». Un verbe qui fait craindre le pire aux salariés. Alors pour résister « à la seule logique de l’empire financier », les employés proposent de mettre en place une procédure de reprise de l’entreprise par les salariés. Une idée suggérée par la direction selon « les irréductibes ».
Faux rétorque Paul Cuenca, directeur de la société : l’entreprise n’a jamais été à vendre mais Provini a accepté d’examiné le projet de reprise travaillé par les salariés. D’autant que le groupe Néarlandais n’a aucune raison de la céder : « notre société est en excellente santé financière et elle évolue sur des marchés porteurs ».
La direction reste inflexible
C’est après deux refus de rachat dont la dernière évaluée à 43 millions d’euros, jugée trop basse par le groupe Provini, que la situation devient explosive. Un peu plus de la moitié des 400 salariés décide d’attaquer Néolait aux prudhommes « en raisons des manquements de l’employeur ». Mais rien n’y fait. La direction reste inflexible et les salariés reviennent sur leurs plaintes.
Paul Cuenca conclut : «Aujourd’hui, la situation est conforme à ce que nous avions prévu. Car les employés de Néolait sont des gens intelligents et responsables qui travaillent dans une entreprise qui fait de la croissance et qui investit».
Espérons à l’avenir que les craintes des salariés n’étaient pas fondé.