Les PME françaises qui exportent de façon significative abordent 2012 avec un certain optimisme. L’export permet de lisser les problèmes conjoncturels, qui affectent certaines zones, et de maintenir ou même d’accroître les ventes.
Plus généralement, être à l’international, force à améliorer sa compétitivité, à se prémunir de la concurrence, à adopter des solutions inédites, à changer de modèle économique, à saisir des opportunités nouvelles ou tout simplement à trouver des idées… 7 raisons qui montrent que l’export constitue l’antidote le plus sérieux contre la crise.
Sur le site « lespmeexportent », les dirigeants des PME qui réussissent à l’international, livrent leur sentiment sur la crise et son impact. La plupart d’entre eux ne sont pas pessimistes, car ils mettent en oeuvre à l’international des stratégies ou des actions qui leur permettent de pallier les effets de la crise et même de se développer.
Voici les 7 raisons qu’ils nous donnent pour justifier leur optimisme.
1. Exporter c’est minimiser les risques.
L’export permet de toucher des marchés qui continuent à connaître des taux de croissance très positifs. Cela permet de compenser l’atonie de certains marchés « de mutualiser les risques » comme l’indique Barnabé Wayser (Guard Industrie revêtements pour le BTP), ou « de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier » selon la formule de Catherine Troubat (Anis de Flavigny). Cela suppose désormais de pénétrer de nouveaux marchés hors d’Europe. C’est ce que fait Diroy entreprise alsacienne de literie (3,7 M d’€ de chiffre d’affaires) qui réalise ses premières ventes au Moyen-Orient et va attaquer le Brésil.
2. Contre la crise, il est impératif d’améliorer sa compétitivité.
C’est en se frottant à des marchés nouveaux, à d’autres conditions et d’autres concurrents que l’on améliore en permanence ses performances. Pour Frédéric Lippi (Lippi, société de mécanique) « L’export est le seul moyen de rester compétitif », c’est également l’avis de Claude Walter (Rythmes et Son, équipement des orchestres) : « A l’étranger on se remet en cause en permanence ».
3. Dans un monde « globalisé » les concurrents, la crise aidant, seront encore plus tentés de s’implanter dans notre pays. Or comme le souligne Olivier Naudin (Simelectro, matériel électrique), « Prendre pied, sur les marchés étrangers, présente des avantages stratégiques. On se garantit d’une certaine manière de l’arrivée de concurrents sur son propre marché ».
4. Mettre en oeuvre de nouvelles solutions plus efficaces s’avère toujours payant. C’est ce qu’a fait la société Rabaud (industrie mécanique) qui a étendu un process réalisé à la demande de clients espagnols à l’ensemble de l’entreprise.
5. En règle générale comme la rappelle le Président de Panaget (fabricant de parquets) « Etre à l’international cela force à bouger et à changer ».
6. Dans certains cas, l’international peut être à l’origine d’une reconfiguration totale du modèle économique de l’entreprise. Embryolisse (cosmétologie) a ainsi adopté la vente directe sur Internet à son marché domestique et à l’ensemble des pays où la marque est présente après que celui-ci ait fait ses preuves sur le marché coréen.
7. Enfin on l’oublie trop souvent, mais, se rendre à l’étranger, étudier d’autres marchés cela fait éclore des idées, un atout en période de crise. Pour François Biebert Président de Netaffiliation (web marketing) « on devrait forcer tous les chefs d’entreprise même ceux qui n’ont aucune activité à l’international à se rendre à l’étranger car cela ouvre l’esprit ».
Crise ou pas crise, ce qu’il ne faut pas oublier et c’est ainsi que l’exprime un grand nombre de dirigeants de PME « les parts de marché de l’avenir sont à l’international ».
Robert Haehnel
Editeur de Lespmexportent.com