Selon la dernière étude comparative de PricewaterhouseCoopers, une PME a plus intérêt à payer ses impôts en France qu’en Allemagne ou aux USA. Est pris en compte dans l’étude, le taux d’imposition, la fréquence des paiements et le temps nécessaire pour s’en acquitter.
« Le système fiscal est un enfer en France ! » Tel est la vision communément admise dans l’imaginaire des Français et, surtout, des étrangers. Pourtant à y regarder de plus près, la France ne s’en sort pas si mal. Au 55 ème rang mondial, devant les États-Unis, la Chine et le Japon, une PME française n’aura que 7 paiements à effectuer, contre une quinzaine en Italie. En revanche, et ça ne vous étonnera pas, le poids de la pression fiscale fragilise l’attractivité de la France avec un taux de prélèvement sur les bénéfices de 67,5 %, soit un des plus hauts des pays développés.
Comme d’habitude, le Canada reste un des pays les plus attractifs, fiscalement parlant. Une PME canadienne n’effectuera que 8 paiements et ne travaillera que 131 heures par an pour remplir les démarches fiscales. Bien moins longtemps qu’une entreprise Russe qui passera plus du double du temps, 290 heures, pour s’en acquitter. D’autant que le système fiscal ne taxe les PME qu’à hauteur de 28,7 % sur les bénéfices. Ça laisse rêveur…
Les PME italiennes et japonaises ne sont pas aidées
Au contraire, sa voisine Américaine, considérée pour avoir, dans l’imaginaire commun, un système fiscal efficace obligera les entreprises américaines à passer 187 heures dans les formulaires administratifs. Ce qui reste néanmoins bien mieux qu’en Allemagne où une PME y consacre 221 heures en un an. On comprend pourquoi, malgré un taux prélèvement sur les bénéfices bien plus faibles qu’en France, les États-Unis et l’Allemagne soient moins attractives fiscalement.
En queue de peloton des pays développés, la PME italiennes et japonaises n’ont pas, tous les jours, la vie facile. Seule pays à plus taxer les entreprises qu’en France (68,5 %, tout de même!), les PME italiennes paient en plus en… 15 fois !! Notons néanmoins la performance du système fiscal japonais qui arrive à condamner les PME à bloquer 330 heures pour les démarches fiscales.
Finalement, on n’est pas si mal en France!